Plus de 11 050 ménages ont fuis les affrontements signalés autour de la ville de Bambo située dans le territoire de Rutshuru dans la province du Nord-Kivu depuis le 15 mai dernier. Parmi eux 1 000 familles vivent dans des abris de fortune, des écoles et églises.
Dans un communiqué rendu public mardi 03 juin 2025, les équipes de MSF renseignent que ces populations ont fui les scènes de violence, des maisons incendiées, des villages bombardés, des pillages et des exactions commises à l’encontre de civils.
Depuis la mi-mai, la région de Bambo située dans le territoire de Rutshuru dans la province du Nord-Kivu est le théâtre d’une violence reprise du conflit entre le groupe armé M23 et les forces armées congolaise. « La ville encerclée par des combats violents est devenue un refuge pour des milliers de personnes qui fuient» peut-on lire dans ce communiqué
Selon l’esprit du document l’hôpital général de référence soutenu par MSF fait face à un afflux de blessés, principalement des civiles victimes de balles perdues ou d’éclats d’artillerie. Le 15 mai l’hôpital a reçu vingt blessés, trois sont décédés et le 26 mai, dix autres blessés ont été pris en charge
La situation dans la ville est critique, la majorité de déplacés sont arrivés sans rien dormant à même le sol, sans moustiquaires ni accès suffisant de l’eau potable et à des installations sanitaires adéquates. Les équipes de MSF bien que perturbés par l’insécurité continuent de prendre en charge les urgences et la malnutrition sévère chez les enfants.
« Dans un contexte de ressources limitées, la situation actuelle aggrave la vulnérabilité de tous, déplacés comme résidents. Notre unité de traitement intensif pour les enfants malnutris d’une capacité de 19 lits est actuellement occupée à plus de 100 pourcent. Nous allons devoir étendre le nombre de lits de cette unité pour faire face à cette augmentation de la malnutrition » explique François Calas, chef de programmes MSF au Nord-Kivu
L’accès aux populations, leur sécurité ainsi que celles des équipes de MSF sont actuellement un défi entravant la continuité de soins et l’acheminement des biens de première nécessité. MSF appelle toutes les parties au conflit à respecter les structures sanitaires, les acteurs humanitaires et à garantir la protection des civils
La Rédaction