La suspension des activités de Congo Dongfang International Mining (CDM), filiale du groupe chinois Zhejiang Huayou Cobalt, continue de susciter des réactions. La Coalition pour la Récupération des Actifs Miniers, Pétroliers et Forestiers du Peuple Congolais (CORAC) salue la fermeté du gouvernement congolais et appelle à des conditions strictes avant toute reprise. Information couchée dans un communiqué signé par la coordination et rendu publique lundi 17 novembre 2025.
Dans ce communiqué, elle rappelle la décision du ministre des Mines, Louis Watum Kabamba, qui avait ordonné l’arrêt des opérations de CDM après la rupture d’un bassin d’effluents acides. Cette décision fait suite aux multiples dénonciation et alerte. C’est entre autres le déversement qui a inondé les quartiers de Kassapa, Kamatete et Kamisepe, exposant des milliers de familles à des risques sanitaires et détruisant des biens privés. Pour CORAC, cet incident illustre une négligence inacceptable dans un secteur hautement sensible.
Dans ce communiqué, la coalition insiste sur la nécessité d’un audit environnemental indépendant dont les résultats doivent être rendus publics. Elle exige également un plan de remédiation comprenant la distribution d’eau potable, des soins de santé pour les riverains, la neutralisation des zones contaminées et une indemnisation transparente des victimes. CORAC propose la création d’un fonds local de remédiation financé par CDM et géré conjointement par l’État, la société civile et les communautés locales.
Avant toute reprise, l’organisation demande la reconstruction intégrale des infrastructures de sécurité et la mise en place de systèmes d’alerte efficaces. Elle insiste sur le respect des droits humains, la tolérance zéro pour le travail des enfants et la publication régulière des registres santé et sécurité. Une assurance environnementale couvrant les risques futurs devrait également être rendue obligatoire.
CORAC prévient que toute non-conformité entraînera une prolongation automatique de la suspension. En cas de récidive ou de dissimulation d’informations, la coalition réclame le retrait définitif de la licence, des poursuites judiciaires et une réparation intégrale pour les victimes.
Certains partenaires internationaux, dont les États-Unis, ont salué la décision congolaise et encouragé la transparence dans le secteur minier. CORAC accueille ce soutien mais rappelle que la coopération internationale ne doit jamais se faire au détriment de la souveraineté nationale. « Le climat des affaires ne s’améliorera que si la rigueur de l’État s’applique à tous les opérateurs, sans exception », souligne la coalition.
CORAC rappelle que le Congo appartient à son peuple et que ses ressources ne doivent pas être bradées au profit d’intérêts étrangers. Elle s’engage à maintenir une vigilance citoyenne et à accompagner les populations affectées dans leurs démarches légales, y compris devant la justice.
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