Environ 150 000 fidèles se sont rassemblés, mardi 2 décembre, pour assister à la messe en plein air présidée par le pape Léon XIV à Beyrouth. Ce moment fort de son premier voyage apostolique au Liban a été marqué par une ferveur populaire et par un message de paix et d’unité, dans un pays meurtri par les conflits et une crise multiforme.
Devant la foule réunie au bord de la mer, le souverain pontife a exhorté les peuples et dirigeants de la région à « rejeter la mentalité de vengeance et de violence » et à « ouvrir de nouveaux chapitres au nom de la réconciliation et de la paix ». Il a également invité les chrétiens d’Orient à faire preuve de « courage » face aux épreuves.
Des cars ont été mis à disposition des paroissiens et des Libanais de toutes confessions pour rejoindre la messe. Les rues de la capitale ont été fermées à la circulation, tandis que des militaires étaient postés à chaque carrefour. Le Liban constitue la seconde étape du premier déplacement international du pape américain, après la Turquie, où il avait plaidé pour l’unité des chrétiens.
Dans la matinée, Léon XIV s’est rendu à l’hôpital de la Croix, le plus grand établissement psychiatrique de la région, géré par des sœurs franciscaines. Privé de subventions publiques, l’hôpital manque de moyens. Le pape a tenu à inclure cette visite auprès des malades et des plus démunis dans son programme chargé, soulignant l’importance de la solidarité.
Moment de grande émotion, le chef de l’Église catholique s’est recueilli sur le site de l’explosion du port de Beyrouth du 4 août 2020, qui avait fait plus de 230 morts et des milliers de blessés. Il y a rencontré des proches des victimes, relayant leur « soif de vérité et de justice ». « J’ai prié pour toutes les victimes et je porte en moi la douleur de tant de familles, de tout un pays », a-t-il déclaré, transformant ce lieu meurtri en espace de mémoire.
Avant de quitter Beyrouth, Léon XIV a lancé un dernier appel, « Que cessent les attaques et les hostilités. Les armes tuent, tandis que la négociation, la médiation et le dialogue construisent. Choisissons tous la paix comme chemin. »
La veille, il avait réuni les responsables des différentes communautés religieuses pour les inviter à combattre l’intolérance et la violence. Il s’était également offert un bain de foule auprès de 15 000 jeunes Libanais au siège du patriarcat maronite à Bkerké, les exhortant à bâtir « un avenir meilleur ».
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