Politique

Vital Kamerhe à la 6e conférence des présidents de parlements à Genève: < la situation en RDC, un génocide oublié>

Le président de l’Assemblée nationale de la République démocratique du Congo (RDC), Vital Kamerhe, a qualifié la situation sécuritaire dans son pays de « génocide oublié » lors de la 6e conférence mondiale des présidents de parlements qui s’est tenue à Genève mercredi 30 juillet.

Au cours de son discours, Vital Kamerhe a mis en lumière les atrocités perpétrées dans l’Est de la RDC, dénonçant les violations massives du droit international humanitaire commises par diverses forces armées actives sur le territoire. Pour lui, la situation en RDC illustre de manière emblématique l’urgence et la nécessité d’une diplomatie parlementaire renforcée.

Il a également fait référence au massacre survenu du 26 au 27 juillet à Komanda, dans la province de l’Ituri, où au moins 43 civils, en majorité des fidèles chrétiens réunis en prière dans une salle paroissiale, ont été tués par des miliciens des Forces démocratiques alliées (ADF).

« C’est avec une profonde tristesse que je vous annonce que des groupes armés ont perpétré un massacre inqualifiable à Komanda, causant la mort de dizaines de civils. Cet épisode tragique illustre une fois de plus les souffrances endurées par les populations de l’Est de la RDC depuis plus de trente ans, dans un conflit qui a déjà fait près de dix millions de morts », a rapplé M. Kamerhe.

Face à ce tableau dramatique, le président de l’Assemblée nationale de la RDC a lancé un appel solennel à la communauté internationale pour qu’elle intervienne rapidement afin de mettre fin à ces atrocités. Il a insisté sur l’importance de l’engagement dans la mise en œuvre de mécanismes destinés à restaurer une paix durable dans la région des Grands Lacs, et plus particulièrement en RDC, pour soulager les populations affectées.

Plusieurs initiatives locales, africaines et internationales sont en cours pour favoriser le retour d’une paix durable dans la zone Est de la RDC meurtrie par la guerre depuis plus d’une décennie. 

Depuis plus de deux ans, les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) affrontent une résurgence du M23 dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu. Cette rébellion occupe une grande partie de la région minière du Kivu depuis janvier 2025. 

Le 19 juillet dernier, après trois mois de négociations menées sous la médiation du Qatar, le Gouvernement et le groupe rebelle M23/AFC soutenu par le Rwanda ont signé, à Doha, une déclaration de principes visant à mettre fin aux combats dans l’Est du pays. Cette signature marque une étape cruciale dans le processus de paix engagé pour ramener la stabilité dans la région du Kivu.

 

La rédaction

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