Ce lundi 1er septembre 2025, la rentrée scolaire 2025–2026 s’est officiellement ouverte sur toute l’étendue de la République démocratique du Congo. Mais dans la cité de Kamanyola, au Sud-Kivu, le démarrage des cours s’est révélé particulièrement timide, notamment dans les établissements publics.
Des écoles ouvertes, mais des salles clairsemées
Selon les constats recueillis par notre rédaction après une tournée dans plusieurs établissements scolaires, toutes les écoles primaires et secondaires, publiques comme privées ont bel et bien ouvert leurs portes ce matin. Toutefois, dans de nombreuses écoles publiques, si les enseignants étaient présents, les élèves, eux, se sont présentés en nombre très réduit par rapport aux effectifs attendus.
Dans certains établissements, la situation s’est inversée, les élèves étaient là, mais plusieurs enseignants manquaient à l’appel. D’après les informations obtenues sur place, certains d’entre eux seraient en déplacement ou en exil au Burundi, tandis que d’autres se trouvent dans des zones encore sous contrôle gouvernemental, rendant leur retour incertain.
Appel à la mobilisation des parents et des autorités scolaires
Contactez par notre rédaction, Bugembe Igilima Jean de Dieu, président de la plateforme des comités des parents d’élèves à Kamanyola, s’est dit préoccupé par cette faible mobilisation. Il exhorte les parents à faire de l’éducation de leurs enfants une priorité absolue, et appelle les gestionnaires des écoles en particulier les établissements publics à mettre en place des stratégies alternatives et pacifiques pour pallier l’absence des enseignants, tout en respectant les normes établies par le législateur congolais.
Rumeurs et désinformation, un climat d’inquiétude
Malgré les rumeurs persistantes et les messages d’intimidation circulant sur les réseaux sociaux, qui sèment la panique et compromettent l’avenir éducatif des enfants, notre source insiste sur la nécessité pour tous les acteurs du secteur éducatif quelles que soient leurs affiliations politiques de se mobiliser en faveur de l’éducation. Que ce soit dans les zones sous occupation du M23 ou celles administrées par le gouvernement central, l’école doit rester un sanctuaire inviolable.
Les écoles privées, un contraste rassurant
En revanche, les établissements privés de Kamanyola ont, pour la plupart, fonctionné normalement. Les cours ont repris comme prévu, offrant un contraste saisissant avec les difficultés rencontrées dans le secteur public.
Rédaction