Femme

Raïssa Namashunju : briser les préjugés pour ouvrir la voie aux femmes dans la presse sportive

La question de la représentation des femmes dans la presse sportive en province du Sud-Kivu était au cœur de la défense publique du mémoire de Raïssa Namashunju, l’une des rares journalistes sportives de la région. Avec la mention distinction, elle a présenté son travail le mardi 25 novembre 2025 à l’Université Officielle de Bukavu (UOB).

Raïssa explique avoir choisi ce sujet après un constat amer, dans une association regroupant une centaine de journalistes sportifs du Sud-Kivu, les femmes sont très peu représentées. Ses enquêtes sur le terrain lui ont permis d’identifier plusieurs obstacles qui freinent l’intégration des femmes dans ce secteur. Elle cite notamment les préjugés, les coutumes rétrogrades et, au-delà, le manque de confiance de certaines femmes elles-mêmes.

Pour elle, l’absence des femmes dans la presse sportive ne s’explique pas par une incapacité, mais par ces barrières sociales et culturelles. Elle recommande aux femmes de briser le silence et de s’affirmer, car « ce ne sont pas les hommes qui le feront à leur place. Ce sont les femmes qui doivent dire non et assez, pour foncer dans ce domaine supposé être masculin ».

Raïssa déplore également le manque de solidarité observé dans le milieu sportif. Elle souligne que lors des matchs masculins, les stades sont pleins à craquer, tandis que pour les matchs féminins, il est difficile de réunir une centaine de spectateurs. Cette disparité, selon elle, n’encourage pas les femmes à s’investir davantage. Elle appelle donc à une véritable solidarité et à un soutien accru pour le sport féminin.

S’adressant aux jeunes filles, Raïssa les invite à suivre leurs ambitions et à ne pas se laisser décourager , « Vouloir, c’est pouvoir. Celles qui aspirent au journalisme sportif sont les bienvenues, afin que nous puissions ensemble briser les préjugés. »

Avec quatre années d’expérience dans le journalisme sportif, Raïssa Namashunju nourrit le rêve de devenir une référence dans la ville de Bukavu et en République Démocratique du Congo. Sa vision va au-delà, elle aspire à être reconnue sur le plan international.

 

 

Sylvie NABINTU

 

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