Environnement

Masisi sous les eaux : des récoltes dévastées, des familles en détresse

Dans le territoire de Masisi, au Nord-Kivu, des pluies diluviennes ont récemment ravagé les champs, provoquant la perte totale des récoltes de nombreux agriculteurs. Les cultures de base  maïs, manioc, haricot  ont été détruites dans plusieurs groupements, notamment Biiri, Bapfuna, Buabo et Banyungu. Cette catastrophe naturelle accentue une crise alimentaire déjà alarmante dans une région où l’agriculture est la principale source de survie. 

Au moment de la récolte, les paysans ont vu leurs efforts réduits à néant. Certains champs ont été submergés par les eaux, d’autres emportés par l’érosion. Le désespoir s’exprime dans leurs voix, « L’eau venue de la route a noyé mes récoltes. Je cultivais le maïs, le haricot et les pommes de terre. J’ai tout perdu. C’est l’agriculture qui nous faisait vivre. Maintenant, nous n’avons plus rien »  

 « Ici chez nous, la pluie a causé beaucoup de problèmes. Le manioc, le haricot, tout est détruit. Après cette saison, nous serons obligés de tout recommencer. »  

Ces témoignages traduisent l’impuissance des communautés rurales face aux aléas climatiques, qui menacent directement leur sécurité alimentaire et leur avenir.  

Pour limiter les dégâts, des ingénieurs agronomes sensibilisent les paysans aux techniques de lutte contre l’érosion. Parfait Baibika Mwema, ingénieur agronome basé à Masisi contacté par radio Okapi, recommande d’espacer les cultures lors de la plantation afin de favoriser l’infiltration de l’eau, de tracer des courbes de niveau pour ralentir le ruissellement sur les pentes et d’aménager des canaux de drainage pour détourner l’excès d’eau et protéger les racines. Selon lui, ces méthodes simples mais efficaces peuvent renforcer la résilience des agriculteurs et réduire considérablement les pertes lors des prochaines saisons.  

Au-delà des champs détruits, c’est toute une communauté qui se retrouve fragilisée. La crise alimentaire qui s’annonce exige non seulement des solutions locales, mais aussi un soutien accru des autorités et des partenaires pour accompagner les paysans dans la reconstruction de leurs moyens de subsistance.  

 

Rédaction 

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