Environnement

Cop30 à belém : un compromis fragile face à l’urgence climatique

La cop30 s’est achevée à belém sur un texte de compromis baptisé « mutirão » qui signifie « effort collectif » en portugais, adopté pour éviter un blocage, il reste largement en deçà des attentes, aucune accélération notable de la réduction des émissions, aucune feuille de route claire pour sortir des énergies fossiles. dans ces conditions, l’objectif de limiter le réchauffement à +1,5 °c demeure hors de portée.

Plus de 80 pays réclamaient une sortie explicite du charbon, du pétrole et du gaz, mais les producteurs et certains pays du sud ont refusé toute obligation contraignante. Les discussions, prolongées d’un jour, ont révélé un fossé persistant entre ambitions du nord et résistances du sud.  

Le brésil a lancé le tropical forest forever facility (tfff), doté déjà de 5,5 milliards de dollars promis par 53 pays, avec un objectif de 125 milliards à moyen terme, parallèlement, l’appel de belém mobilise 2,5 milliards sur cinq ans pour le bassin du congo, pourtant, la feuille de route mondiale contre la déforestation a été retirée du texte final, seules des initiatives volontaires subsistent, sans obligation commune.  

Le texte prévoit de tripler les financements pour l’adaptation dans les pays en développement d’ici 2035, jusqu’à 120 milliards de dollars par an, mais l’absence de mécanismes clairs et de calendrier précis laisse planer le doute sur la mise en œuvre réelle de ces engagements.  

La cop30 a été l’une des plus inclusives pour les peuples autochtones, valorisant leurs savoirs traditionnels, néanmoins, leurs revendications majeures reconnaissance des droits fonciers et territoriaux n’ont pas été intégrées comme obligations contraignantes.  

Les débats ont mis en lumière les divergences profondes entre pays industrialisés et émergents. le texte reflète largement les positions des brics, tandis que les pays les plus vulnérables dénoncent un manque d’ambition. L’absence des états-unis, l’un des plus grands émetteurs mondiaux, a affaibli la pression internationale et accentué le déséquilibre des négociations.  

 

 

Rédaction

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