Face à l’aggravation de la crise sécuritaire et humanitaire dans l’Est de la République démocratique du Congo, l’ambassadeur congolais auprès de l’Union européenne, Christian Ndongala Nkunku, a intensifié ses démarches diplomatiques dans la capitale européenne. Objectif, mobiliser les institutions de l’UE et les États membres contre l’agression du Rwanda, menée sous couvert du mouvement M23.
Depuis plusieurs semaines, le diplomate multiplie les rencontres. Des échanges ont eu lieu au sein de la Commission européenne, avec des ambassadeurs des États membres, ainsi qu’au Parlement européen.
Vendredi, il s’est entretenu avec Patricia Llombart, directrice exécutive du Service européen pour l’action extérieure. Selon une dépêche du ministère congolais des Affaires étrangères, la rencontre visait à alerter Bruxelles et à obtenir des mesures concrètes, en s’appuyant sur les rapports du Groupe d’experts des Nations unies qui documentent l’implication du Rwanda.
« L’Union européenne ne peut pas, d’un côté, défendre l’État de droit, la souveraineté des États et les droits humains, et de l’autre, fermer les yeux sur une agression avérée, documentée et meurtrière. La crédibilité et la cohérence de la politique européenne sont aujourd’hui en jeu », a déclaré Christian Ndongala Nkunku.
Kinshasa a formulé deux requêtes majeures, dont l’inscription du dossier congolais à l’agenda du prochain Conseil des ministres des Affaires étrangères de l’UE et l’adoption par le Parlement européen d’une résolution appelant à des sanctions renforcées contre Kigali.
Selon le ministère, ces démarches commencent à porter leurs fruits. Les partenaires européens ont confirmé que la situation en RDC sera discutée lors du Conseil, et qu’une résolution parlementaire sera proposée. Kinshasa espère qu’elle ouvrira la voie à une nouvelle série de sanctions ciblées contre le Rwanda.
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