Les activités socio-économiques ont timidement repris mercredi 10 septembre septembre 2025 à Uvira, dans la province du Sud-Kivu, au lendemain du départ du général Olivier Gasita.
Sa récente nomination à la tête du renseignement militaire avait provoqué une vive contestation populaire, donnant lieu à des manifestations violentes qui ont fait plusieurs morts et blessés graves.
Dès les premières heures de la journée, les commerces ont rouvert et les transports en commun ont repris, ramenant peu à peu l’effervescence habituelle dans les rues de la ville. Motos, tricycles et véhicules privés circulaient à nouveau sur les principales artères.
Toutefois, les établissements scolaires demeurent fermés. Par mesure de prudence, de nombreux parents préfèrent garder leurs enfants à la maison, craignant une résurgence des troubles. Les autorités éducatives, quant à elles, suivent de près l’évolution de la situation avant d’envisager une reprise des cours.
Pour les habitants, cette reprise partielle est un soulagement, bien que la fermeture prolongée des écoles suscite de l’inquiétude.
« Tout va bien, sauf que les enfants ne sont pas encore retournés à l’école. Nous demandons aux autorités de renforcer la sécurité et de garantir la paix à Uvira », a confié un résident à Radio Okapi.
Les manifestations, initiées par des acteurs de la société civile et soutenues par les combattants Wazalendo, ont été violemment réprimées par les FARDC. Le bilan fait état d’au moins huit morts et d’une dizaine de blessés, dont plusieurs militaires.
L’évêque d’Uvira, Mgr Sébastien Moyengo, a fermement dénoncé l’usage excessif de la force contre les civils et mis en garde contre le risque de balkanisation du pays.
En réponse à la crise, le gouvernement central a annoncé, lundi, l’envoi imminent d’une délégation à Uvira afin de rassurer la population et apaiser les tensions.
La rédaction