L’escalade des combats entre le M23 et les Forces armées de la RDC, appuyées par les groupes Wazalendo, a contraint Médecins Sans Frontières (MSF) à suspendre prématurément ses activités médicales dans la zone de santé de Fizi. L’organisation, engagée depuis août dans une opération d’urgence contre le paludisme, a dû évacuer ses équipes pour des raisons de sécurité.
La fermeture, initialement prévue pour fin janvier, a été accélérée après la prise de la ville d’Uvira par le M23, à une centaine de kilomètres seulement de Baraka. Les interventions menées à l’hôpital général de Baraka et dans trois centres de santé ont été interrompues, laissant un vide humanitaire dans une région déjà très vulnérable.
Entre août et décembre, les équipes de MSF avaient pris en charge plus de 25 000 cas de paludisme. En pleine saison des pluies, période où la maladie atteint son pic, l’arrêt brutal de l’intervention suscite de fortes inquiétudes.
« Nous atteignons le pic de la saison du paludisme et nous sommes inquiets car nous ne pouvons pas apporter le soutien nécessaire à la population », alerte Ton Berg, chef de programme au Sud-Kivu.
MSF avait également réussi à maîtriser une épidémie de choléra, traitant 652 patients entre septembre et octobre.
La situation à Baraka reflète les défis croissants auxquels MSF est confrontée dans tout le Sud-Kivu. À Bunyakiri, les affrontements récents dans le parc national de Kahuzi entre le M23 et les FARDC appuyées par les Wazalendo ont déjà entraîné une évacuation partielle des équipes.
Malgré ces contraintes, l’organisation continue d’assurer ses activités médicales à l’Hôpital Général de Référence de Bunyakiri, au Centre hospitalier de Bitale et dans plusieurs centres de santé.
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