Le décès de Monsieur Sandarume Kamola Ngazi, leader autochtone pygmée déplacé par les conflits armés, survenu mercredi 10 septembre 2025 dans le village de Bukanga (groupement de Munyanjiro, chefferie de Buloho, territoire de Kalehe, Sud-Kivu), suscite une vive émotion et une profonde indignation.
L’organisation IFAPPDE( Initiative des Femmes Autochtones Pygmées pour la Paix et le Développement Endogène), déplore ce drame, qu’elle attribue directement au manque d’accès aux soins de santé dans les zones reculées du territoire.
Le village de Bukanga est situé à plus de 14 kilomètres du centre de santé le plus proche, à Maibono. Une distance que Monsieur Kamola, déjà affaibli par des années de déplacement et de précarité, n’a pu parcourir à pied dans son état critique. L’absence de moyens financiers a également empêché toute prise en charge médicale.
Ce décès illustre les conséquences directes d’un système sanitaire défaillant dans les zones habitées par les communautés autochtones pygmées, notamment celles vivant aux abords du Parc National de Kahuzi-Biega (PNKB).
Déplacé par les violences armées qui ravagent l’Est de la RDC, Monsieur Kamola représentait une voix importante pour les siens. Son décès met en lumière la vulnérabilité extrême des peuples autochtones, souvent oubliés des politiques publiques et des interventions humanitaires selon l’organisation IFAPPDE.
Face à cette situation, cette organisation lance un appel pressant aux autorités nationales, aux partenaires humanitaires et aux organisations de défense des droits humains. Il est urgent de, garantir l’accès aux soins de santé de base dans les zones reculées, soutenir les familles des victimes et les communautés déplacées. Et respecter les droits fondamentaux et la dignité des peuples autochtones
La mort de Monsieur Kamola ne doit pas rester un fait divers. Elle doit devenir un signal d’alarme pour une prise de conscience collective et une réponse concrète à la détresse des populations marginalisées.
Par Lifeinfos.net
