Lors du panel inaugural de la 4ᵉ édition de l’African Digital Innovation Summit, tenu mardi 25 novembre à Kinshasa, la Ministre d’État en charge de l’Éducation nationale et de la Nouvelle citoyenneté, Raïssa Malu, a lancé un plaidoyer fort, l’Afrique doit accélérer sa transformation digitale en s’appuyant sur ses propres solutions, afin de bâtir une souveraineté numérique durable.
Face à un auditoire composé d’experts, de décideurs et de partenaires du numérique, elle a rappelé le tournant décisif pris par la RDC avec l’introduction de l’Enseignement à distance durant la pandémie de COVID-19. Cette réforme, selon elle, a ouvert la voie à une modernisation profonde du système éducatif national.
Revenant sur les avancées majeures, Raïssa Malu a insisté sur la nécessité de développer des contenus pédagogiques locaux, adaptés au contexte congolais, tels que des capsules de mathématiques et de sciences. Elle a souligné que l’avenir de l’éducation ne peut dépendre exclusivement de plateformes étrangères.
La ministre a également mis en avant,
– la formation continue des enseignants, indispensable pour maîtriser les outils numériques ;
– la digitalisation administrative du secteur éducatif, gage de transparence et d’efficacité ;
– des initiatives inclusives comme le programme Apprendre à la maison, conçu pour les enfants malades, déplacés ou vivant dans des zones en conflit.
Pour Raïssa Malu, le numérique n’est pas une menace mais une opportunité stratégique. Il doit servir à valoriser le patrimoine culturel et éducatif du pays, tout en ouvrant de nouvelles perspectives pour la jeunesse. Elle a salué la réforme du e-Diplôme, symbole d’une administration éducative modernisée et crédible.
Elle a par ailleurs insisté sur l’importance d’orienter davantage de jeunes vers les filières STEM, en particulier les filles, afin de préparer une génération capable de porter l’innovation congolaise sur la scène mondiale.
Aux côtés de Frédéric Kibassa Maliba et Julien Paluku, également intervenants, Raïssa Malu a défendu une vision ambitieuse, celle d’une RDC numérique, souveraine et actrice de son destin technologique. Elle a rappelé que cette révolution ne pourra réussir que si l’État joue pleinement son rôle de régulateur et si les producteurs de contenus assument leur responsabilité dans la promotion de plateformes au service de la nation.
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