Politique

RDC: Le président honoraire Joseph Kabila Kabange condamné à mort par la haute cour militaire

Une page historique vient d’être tournée en République Démocratique du Congo. L’ancien président Joseph Kabila Kabange, au pouvoir entre 2001 et 2019, a été condamné à mort  30 septembre 2025 par le tribunal militaire de Kinshasa

La justice le reconnaît coupable de trahison, crimes de guerre et crimes contre l’humanité, dans un procès symbolique pour l’avenir de la gouvernance et de la lutte contre l’impunité en RDC.  

La décision a été prise à l’issue d’un procès mené sans la présence de l’accusé, actuellement à l’étranger. En plus de la peine de mort, le tribunal exige que Kabila rembourse à l’État congolais des dommages s’élevant à plusieurs milliards de dollars, selon les estimations du parquet militaire.

Ce verdict intervient quelques mois après la levée de son immunité parlementaire par le Sénat, ouvrant la voie à des poursuites judiciaires. Depuis le début de l’année 2025, plusieurs propriétés de Kabila ont été perquisitionnés par les forces de l’ordre à la recherche de preuves d’activités subversives.

Face à ces accusations, le Front Commun pour le Congo (FCC) est monté au créneau. Dans une déclaration signée le 30 septembre 2025 par Raymond Tshibanda, président de la cellule de crise, la plateforme dénonce ce qu’elle qualifie de tyrannie et promet une riposte déterminée.

Le FCC affirme que cette situation est inacceptable et annonce qu’elle sera combattue sans répit,évoquant un devoir constitutionnel pour faire face à ce qu’il considère comme une dérive autoritaire du pouvoir actuel.

cette déclaration marque une escalade dans les tensions politiques entre le FCC et le régime en place, alors que les partisans de Kabila crient à l’acharnement politique.

Pour rappel en avril 2025, Joseph Kabila avait annoncé vouloir revenir sans délai en RDC pour sauver la nation face à la crise sécuritaire dans l’Est du pays.

En mai, lors d’une apparition publique à Goma, il avait dénoncé la dictature de son successeur, Félix Tshisekedi et lancé un appel à un pacte citoyen.

Cette condamnation pourrait désormais compromettre définitivement tout retour de l’ancien président sur la scène politique congolaise.

À Goma les réactions sont partagées. Certains saluent un pas vers la fin de l’impunité des hauts responsables, tandis que d’autres y voient un précédent dangereux pour la stabilité politique.

 

La Rédaction

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