Politique

RDC : L’AFC-M23 rejette les accusations de Human Rights Watch et dénonce une « campagne de manipulation »

L’Alliance Fleuve Congo (AFC-M23) a contesté les accusations portées contre elle par l’organisation Human Rights Watch (HRW), qui l’accuse d’avoir exécuté sommairement plus de 140 civils, principalement hutus, dans plusieurs villages du territoire de Rutshuru, entre le 10 et le 30 juillet 2025. Selon HRW, ces violences pourraient avoir fait plus de 300 morts, constituant l’un des pires massacres attribués au M23 depuis sa résurgence en 2021.

Face à ces révélations, les responsables du mouvement rebelle ont tenu une conférence de presse jeudi 22 août à Goma, chef-lieu du Nord-Kivu, pour exprimer leur indignation et livrer leur version des faits.

Delion Kimbulungu, secrétaire permanent de l’AFC-M23, a qualifié le rapport de HRW de « fabrication pure et simple », dénonçant un document « mensonger, biaisé et motivé par des intérêts politiques ».

L’AFC-M23 a également évoqué le meurtre du journaliste Wilondja Mazambi Fiston, tué récemment à Bukavu, qu’il considère comme un exemple des « crimes impunis orchestrés par l’État ». Le mouvement affirme que ce type d’actes est passé sous silence par les organisations internationales.

Appel à une enquête indépendante

Bertrand Bisimwa, coordonnateur adjoint de l’AFC-M23, a pour sa part réaffirmé la volonté du mouvement de coopérer avec toute mission d’enquête impartiale.

« Nous sommes ouverts à une enquête internationale indépendante. Mais nous dénonçons la manipulation de certaines ONG qui cherchent, à travers ces rapports, des financements et de la visibilité », a-t-il martelé.

Par cette sortie médiatique, l’AFC-M23 cherche à redorer son image et à repositionner son discours politique dans un contexte régional marqué par une intensification des affrontements et une guerre de l’information de plus en plus stratégique.

Alors que les tensions restent vives dans l’est de la RDC, plusieurs voix s’élèvent pour appeler à un dialogue politique inclusif, seul moyen, selon elles, de mettre fin à l’escalade des violences et de restaurer une paix durable dans cette région meurtrie.

 

Rédaction 

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