La Haute Cour militaire a repris jeudi 31 juillet l’instruction du procès contre l’ancien président Joseph Kabila. À l’issue de l’ouverture de l’audience le vendredi précédent, les avocats de la partie civile, représentant la République, sont appelés à présenter leurs moyens de défense et à justifier le préjudice subi par l’État congolais.
Lors de la première audience, les avocats avaient demandé un report pour consulter l’ensemble des pièces du dossier. À ce jour, le prévenu demeure introuvable à sa résidence officielle, malgré plusieurs tentatives de notification du mandat de comparution. Le procès se tient donc par contumace, en présence uniquement de la partie civile.
Charges retenues
Selon l’acte d’accusation, Joseph Kabila est poursuivi pour plusieurs faits graves :
En tant que l’un des initiateurs du mouvement politico-militaire AFC, avec une branche armée (M23), appuyée par le RDF et des mercenaires étrangers dans le Nord-Kivu.
Pour son rôle présumé de co-auteur, via Corneille Nangaa, dans l’homicide intentionnel de 31 civils, une tentative d’homicide sur 21 autres, et l’occupation armée de la ville de Goma à partir du 27 janvier 2025.
Dans le Sud-Kivu, il est également mis en cause pour des crimes de guerre, incluant le viol, la torture et des homicides par balles.
Il lui est reproché d’avoir fait l’apologie d’actes de terrorisme lors d’une interview accordée au Sunday Times, le 23 février dernier.
D’autres accusations portent sur la déportation, le complot et sa participation présumée à un mouvement insurrectionnel.
L’audience devrait se poursuivre par la présentation des arguments de la République, visant à démontrer l’impact juridique, sécuritaire et humanitaire des actes reprochés au prévenu.
La rédaction