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Lydie Nshobole : Une passion devenue force, une voix féminine qui marque le journalisme sportif à Bukavu

Dans un univers médiatique encore largement dominé par les hommes, Lydie NSHOBOLE s’impose progressivement comme l’une des rares femmes journalistes sportives de Bukavu. Son parcours, marqué par la passion, la persévérance et une détermination sans faille, inspire aujourd’hui de nombreuses jeunes filles qui rêvent de tracer leur propre voie dans le monde du sport.

Dès l’âge de six ans, Lydie Nshobole développe un attachement profond pour le sport. Elle passait ses journées à jouer au ballon avec ses frères et ne tarde pas à s’intéresser aux émissions sportives. Très vite, elle devient une voix familière dans les discussions sportives du quartier et de l’école, au point d’être surnommée Zinedine Zidane.

Après l’obtention de son diplôme d’État, elle s’inscrit à l’École Technique de Journalisme (ETJ), où son aventure médiatique prend véritablement forme. Lors d’un stage dans une radio locale, elle rédige un papier sportif qui attire l’attention du rédacteur en chef. Séduit par la qualité de son travail, celui-ci diffuse son texte tel quel. Le lendemain, il l’invite à rejoindre l’émission sportive quotidienne. Un an plus tard, elle en devient elle-même la présentatrice.

Lors d’un entretien avec LifeInfos, Lydie renseigne qu’elle se souvient encore de sa première émission, un moment de stress intense, face à cinq invités masculins. Pourtant, elle relève le défi avec brio. Ce jour-là, elle comprend qu’elle ne renoncera jamais à cette voie.

Le journalisme sportif n’est pas seulement un métier , mais une passion profonde et un espace où je souhaite apporter une touche féminine encore trop rare à Bukavu. 

Le football et le basketball sont les disciplines qui l’inspirent le plus. Malgré son engagement, elle constate que les femmes restent faiblement représentées dans le journalisme sportif local. Les préjugés persistent, et l’environnement n’est pas toujours favorable.

Se faire une place parmi les hommes demande courage et constance. Certains associent encore la présence des femmes dans ce domaine à des facilités ou à un manque de compétence, des perceptions que je combat chaque jour par mon travail. 

Ce qui la pousse à continuer, c’est la force de ses ambitions. Elle rêve de couvrir de grandes compétitions internationales telles que la CAN, le CHAN ou d’autres tournois mondiaux. Elle nourrit également l’ambition de devenir un jour dirigeante sportive, un rôle où elle pourrait influencer davantage la place des femmes dans ce secteur.

Parmi les moments marquants de sa jeune carrière, elle cite sa participation à une émission en direct sur une chaîne de télévision étrangère, consacrée à l’analyse des performances des équipes durant la CAN en Côte d’Ivoire. Cette intervention lui offre une visibilité nouvelle. L’un des souvenirs les plus forts reste l’intérêt manifesté par André Onana, le gardien international camerounais, impressionné par ses analyses. Une discussion téléphonique s’ensuit, ouvrant la porte à de possibles collaborations futures.

Lydie Nshobole puise également son inspiration auprès de figures du journalisme sportif, notamment Charles Mbuya de Canal+, dont le parcours marqué par la persévérance lui montre qu’il est possible de se frayer un chemin malgré les obstacles.

Aujourd’hui, elle souhaite transmettre un message fort aux jeunes filles, croyez  en vous, oser et poursuivre ses rêves. Selon elle, les femmes ont pleinement leur place dans le journalisme sportif et sont capables d’y accomplir de véritables exploits.

 

Par Sylvie NABINTU

 

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