Politique

Lancement du désarmement des ex-combattants Mobondo : un pas vers la paix durable

Le vice-premier ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires coutumières, Jacquemain Shabani, a procédé,  mardi 2 décembre 2025, au lancement officiel de l’opération pilote de désarmement et de démobilisation des ex-combattants associés à la milice Mobondo.  

La cérémonie s’est tenue à Mbankana, dans la commune de Maluku, au cœur du plateau des Batéké, à Kinshasa.

Cette opération s’inscrit dans le cadre du Programme de Désarmement, Démobilisation, Relèvement communautaire et Stabilisation (P-DDRCS), afin de jeter les bases d’une paix durable dans l’ouest du pays.  

Devant les autorités, plusieurs ex-combattants ont remis leurs armes machettes, fusils de chasse et armes artisanales marquant symboliquement leur volonté de tourner la page de la violence.

Dans son allocution, le vice-premier ministre a souligné que cette opération ne constitue pas une fin en soi, mais le début d’un processus structuré. L’objectif est clair,  transformer les armes en instruments de paix, accompagner les ex-combattants vers une réinsertion comme acteurs du développement, et convertir les zones de conflit en espaces de stabilité et de progrès.

La milice Mobondo est née en juin 2022 dans le territoire de Kwamouth (Mai-Ndombe), à la suite d’un différend coutumier et foncier opposant les communautés Teke, considérées comme autochtones, aux agriculteurs Yaka et apparentés. Ces derniers avaient rejeté la hausse des redevances coutumières exigées par les chefs Teke.  

Ce litige a rapidement dégénéré en affrontements violents et représailles inter-villageoises. En quelques mois, le conflit s’est propagé au-delà de Kwamouth, touchant le Mai-Ndombe, le Kwango, le Kwilu et même certains secteurs de l’ouest de Kinshasa.

Depuis 2022, les violences ont laissé un bilan dramatique, des centaines de morts,  des dizaines de villages incendiés,  des milliers de déplacés,  la destruction d’écoles, de centres de santé et d’infrastructures rurales,  ainsi que l’effondrement de l’agriculture locale, principale source de subsistance des populations.  

 

Rédaction 

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