Société

Kindu sous tension : violents affrontements entre Wazalendo et forces de l’ordre, couvre-feu décrété

La ville de Kindu, chef-lieu de la province du Maniema, a été secouée jeudi matin par de violents affrontements entre les forces de sécurité et des éléments identifiés comme appartenant au groupe Wazalendo. Les hostilités ont éclaté aux alentours de 7h30, plongeant la cité dans une atmosphère de panique et de confusion.

Des combats intenses dans plusieurs quartiers

Selon des témoins sur place, les premiers tirs ont été entendus dans le secteur de Katako, situé à environ 7 kilomètres du centre-ville. Les affrontements se sont rapidement propagés vers Tokolote et le marché Makengele.

« À 10h10, on a entendu des coups de feu à Katako. Une demi-heure plus tard, les Wazalendo étaient déjà à Tokolote », témoigne un habitant, sous couvert d’anonymat.

Les échanges de tirs ont duré plusieurs heures, forçant les habitants à se terrer chez eux. Les forces de l’ordre ont finalement réussi à repousser les assaillants vers la périphérie de la ville.

Bilan humain et arrestations

Un bilan provisoire fait état d’au moins sept morts dans les deux camps, plusieurs blessés, des disparus et une dizaine d’arrestations. Les autorités locales n’ont pas encore communiqué de chiffres officiels, mais nos sources sur place confirment la gravité des pertes.

 Des motivations encore floues

Les raisons de cette attaque restent incertaines. D’après les autorités provinciales, les violences auraient été déclenchées par un mouvement de colère consécutif au tabassage présumé du fils du général autoproclamé Amani Useni Josué, alias « Sadam ». Toutefois, ni l’identité de la victime ni les circonstances exactes de l’incident n’ont pu être vérifiées à ce stade.

 Réaction des autorités : couvre-feu et appel à la vigilance

Face à l’escalade de la violence, le ministre provincial de l’Intérieur, Lawamo Taylor, a annoncé une série de mesures pour restaurer l’ordre,

Couvre-feu instauré de 20h30 à 5h00, avec interdiction de circuler sauf en cas d’urgence médicale.

Appel à la collaboration citoyenne, les habitants sont invités à signaler tout mouvement suspect via les numéros verts suivants,

Vodacom : 0832223066

Orange : 0855294444

Ordre formel aux Wazalendo de regagner immédiatement leur site de cantonnement.

Une ville sous haute surveillance

Les autorités assurent que la situation est désormais sous contrôle, bien que les forces de sécurité restent en état d’alerte maximale. La population, encore sous le choc, est appelée à faire preuve de vigilance et à éviter toute provocation susceptible de raviver les tensions.

 

Rédaction 

 

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