Au Colegio Santa Catalina de Sena au Brésil, un moment historique s’est inscrit dans le cadre de la COP30 vendredi 14 novembre. Les évêques représentant l’Église catholique des pays du Sud ont remis leur déclaration officielle au représentant de la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC). Cet acte solennel a résonné comme un appel urgent à la communauté internationale, la crise climatique est une question de survie, de dignité et de justice.
La cérémonie a réuni trois figures majeures de l’Église universelle, le cardinal Fridolin Ambongo, président du SECAM (Afrique), le cardinal Jaime Spengler, O.F.M., président du CELAM (Amérique latine), et le cardinal Felipe Neri Ferraro, président de la FABC (Asie). Leur présence commune traduit une volonté claire, unir les voix des continents du Sud, souvent les plus durement frappés par les dérèglements climatiques, mais aussi porteurs d’une espérance enracinée dans leurs cultures et leurs spiritualités.
Dans leur déclaration, les évêques ont rappelé que le changement climatique n’est pas seulement une crise environnementale, mais une crise morale et sociale. Ils ont insisté sur ,
– La nécessité de politiques internationales équitables qui tiennent compte des réalités des pays en développement.
– L’urgence de réduire drastiquement les émissions de gaz à effet de serre pour limiter les catastrophes futures.
– Le devoir de soutenir les populations déjà frappées par les sécheresses, les inondations et les migrations forcées.
– L’importance d’une solidarité universelle, afin que la transition écologique soit juste et inclusive.
Ce plaidoyer s’inscrit dans la continuité des appels du pape François, notamment dans l’encyclique Laudato Si’, qui invite à une conversion écologique et à une action collective pour protéger notre maison commune.
La rencontre a permis un dialogue inédit entre dirigeants politiques, acteurs sociaux et responsables ecclésiaux. Ensemble, ils ont réfléchi aux moyens de renforcer la coopération internationale et de promouvoir une approche intégrant écologie, justice sociale et spiritualité.
Pour l’Église, la lutte contre le changement climatique est une responsabilité morale envers les générations futures et envers les plus pauvres, qui sont souvent les premières victimes des dérèglements climatiques.
Au-delà du cadre religieux, ils ont rappelé que la crise climatique exige non seulement des solutions techniques et économiques, mais aussi une réflexion éthique et spirituelle. En plaçant la dignité humaine et la justice au cœur du débat, l’Église contribue à élargir la perspective et à rappeler que la planète est un bien commun, confié à la responsabilité de tous.
Rédaction





