À Belém, lors de la COP 30, un tournant historique s’est produit, pour la première fois, l’ONU place l’intégrité de l’information au cœur de la lutte contre le dérèglement climatique. Face à la montée de la désinformation et du déni, une déclaration mondiale a été adoptée, engageant États, institutions et société civile à défendre la vérité scientifique comme condition indispensable de l’action climatique.
La Déclaration fixe une feuille de route ambitieuse :
– Garantir des informations fiables et fondées sur des preuves, dans le respect de la liberté d’expression.
– Renforcer un écosystème médiatique diversifié et résilient.
– Intégrer l’intégrité de l’information dans les programmes de la CCNUCC.
– Assurer un accès équitable à des données compréhensibles pour tous.
– Protéger journalistes, chercheurs et défenseurs de l’environnement contre les menaces et attaques.
Le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva a lancé un avertissement solennel, « Les changements climatiques ne sont plus une menace pour l’avenir, c’est une tragédie du présent. »
António Guterres, secrétaire général de l’ONU, a dénoncé le greenwashing et les campagnes de harcèlement en ligne, tandis qu’Audrey Azoulay, directrice générale de l’UNESCO, a rappelé que sans vérité, il n’y a pas de confiance, et sans confiance, il n’y a pas d’action collective.
Treize pays ont déjà signé la déclaration, dont la Belgique, la Finlande et l’Allemagne. Cette mobilisation traduit une prise de conscience mondiale, la désinformation est une menace directe pour la stabilité sociale et pour la capacité des sociétés à agir face à la crise climatique.
Depuis juin 2025, le Fonds mondial pour l’intégrité de l’information a reçu près de 450 propositions issues de 100 pays. Grâce au financement initial du Brésil, il soutient déjà des projets sur plusieurs continents, avec une forte participation des pays du Sud.
Cette déclaration ne se limite pas à des mots, elle place la bataille contre la désinformation au même rang que la réduction des émissions ou l’adaptation. Car sans confiance dans l’information, aucune mobilisation citoyenne ni politique ne peut réussir.« Dans la lutte contre le dérèglement climatique, la vérité n’est pas un luxe ,c’est une arme de survie. »
Rédaction





