La Cour de cassation a tranché, le pourvoi de Nicolas Sarkozy est rejeté. L’ancien président de la République voit ainsi confirmée sa condamnation à un an de prison, dont six mois ferme aménageable, pour financement illégal de sa campagne présidentielle perdue de 2012.
C’est désormais officiel, cette décision inscrit une deuxième condamnation pénale définitive au casier judiciaire de l’ex-chef de l’État, après celle dans le dossier Bismuth.
Trois des dix condamnés en appel avaient rejoint le pourvoi de Nicolas Sarkozy , Guillaume Lambert, son directeur de campagne, ainsi que les ex-cadres de l’UMP Éric Cesari et Pierre Chassat. Mais la Cour de cassation ne juge pas le fond, seulement la forme, l’arrêt de la cour d’appel de Paris du 14 février 2024 est donc confirmé, sans possibilité de recours en droit français.
Les avocats de l’ancien président affirment qu’il a pris acte de cette condamnation définitive, tout en envisageant un recours devant la Cour européenne des droits de l’homme.
Au cœur du dossier, un système de fausses factures orchestré par l’agence de communication Bygmalion, proche de l’UMP. Objectif, masquer le dépassement du plafond légal des dépenses de campagne en 2012.
Bygmalion avait reconnu en 2014 avoir indûment facturé à l’UMP des prestations qui auraient dû être imputées aux comptes de campagne. Nicolas Sarkozy, lui, continue de nier toute connaissance de ce mécanisme frauduleux.
L’affaire Bygmalion n’est qu’un chapitre d’une série judiciaire qui poursuit l’ancien président,
– Affaire libyenne (2007), condamné le 25 septembre 2025 à cinq ans de prison ferme pour association de malfaiteurs. L’appel est prévu du 16 mars au 3 juin 2026.
– Affaire des écoutes (Bismuth) , condamnation définitive en décembre 2024 à un an de prison ferme sous bracelet électronique pour corruption et trafic d’influence.
Ces condamnations successives marquent une rupture historique, jamais un ancien président français n’avait accumulé autant de peines pénales définitives. Au-delà du cas Sarkozy, elles posent une question centrale, quelle confiance accorder aux institutions et aux responsables politiques lorsqu’ils sont rattrapés par la justice ?
Rédaction





