Le 12 novembre 2025, à Belém (Brésil), l’Alliance pour la souveraineté alimentaire en Afrique (AFSA) a présenté l’Initiative pour la Biodiversité, le Climat et l’Agroécologie du Bassin du Congo (COBCAI). Conduite par Anne Maina, la délégation a rencontré la ministre congolaise de l’Environnement afin de partager les ambitions de ce projet, réconcilier la conservation des forêts tropicales, la sécurité alimentaire et les droits humains.
Doté d’un financement de 10,5 millions de dollars américains, le COBCAI s’étend sur soixante mois, de mars 2025 à mars 2030. Il répond aux crises interconnectées de la dégradation écologique, de la vulnérabilité climatique et de l’insécurité alimentaire dans le Bassin du Congo, une région essentielle pour la régulation du climat mondial.
Deuxième plus grande forêt tropicale du monde après l’Amazonie, le Bassin du Congo est un puits de carbone majeur et un sanctuaire de biodiversité. Mais il subit une pression croissante avec la déforestation accélérée, l’agriculture sur brûlis (taux moyen de 0,3 % par an), l’exploitation minière et forestière non durable. Ces menaces entraînent une hausse des émissions de gaz à effet de serre, la perte d’habitats pour la faune et des conflits entre humains et animaux. Plus de 60 millions de personnes, dont les peuples autochtones et communautés locales, voient leurs moyens de subsistance fragilisés par la pauvreté et l’instabilité politique.
Le COBCAI couvre six pays, Cameroun, République centrafricaine, République démocratique du Congo, République du Congo, Guinée équatoriale et Gabon. Il place au cœur de son action les agriculteurs familiaux, les peuples autochtones, les femmes et les jeunes. Son objectif est de renforcer la souveraineté alimentaire locale et régionale, développer les capacités communautaires en agroécologie et consolider le soutien politique à l’agriculture durable et à la conservation.
L’initiative bénéficiera directement à 129.000 personnes, dont 34.000 hommes, 35.000 femmes, 30.000 jeunes hommes et 30.000 jeunes femmes. Elle touchera également 1.350.000 bénéficiaires indirects, parmi lesquels des organisations de producteurs, pêcheurs, éleveurs, des organisations de la société civile, des services publics, des décideurs, des entreprises, des institutions académiques et religieuses ainsi que les médias.
Le programme prévoit une analyse des conflits pour favoriser le dialogue et la coopération, le renforcement des capacités locales, un suivi participatif basé sur les résultats, ainsi que l’intégration de technologies innovantes adaptées aux besoins des communautés.
Avec Envrionews





