Politique

La RDC valide la Politique nationale de l’Enfant

La République démocratique du Congo vient de franchir une étape importante dans la protection et la promotion des droits de l’enfant. À l’initiative du Conseil national de l’enfant (CNE), placé sous la tutelle du ministère du Genre, Famille et Enfant, la Première ministre Judith Suminwa Tuluka a procédé,  mercredi 03 décembre 2025 au Fleuve Congo Hôtel, à la validation officielle de la Politique nationale de l’Enfant (PNE).

Pour la première fois, le pays se dote d’un document de référence unifié, garantissant la protection des enfants contre toutes formes de violences et assurant le respect de leurs droits, conformément aux engagements nationaux et internationaux. 

Dans son allocution, la ministre du Genre, Famille et Enfant, Micheline Ombae Kalama, a salué l’aboutissement de ce processus. Elle a rendu hommage au Président Félix Tshisekedi et à la Première ministre pour leur engagement, avant de réaffirmer la détermination de son ministère à assurer la mise en œuvre, le suivi et l’évaluation de la PNE.  

 « La Politique nationale de l’Enfant n’est pas un simple texte administratif, c’est un engagement collectif, une lumière qui guidera nos décisions, nos lois, nos budgets et nos actions sur le terrain en faveur des enfants », a-t-elle déclaré.  

La cérémonie a également donné la parole aux Enfants reporters, qui ont exprimé leur volonté de voir cette politique appliquée sur l’ensemble du territoire national. « Nous voulons une politique vraie, appliquée et juste dans toutes les provinces de la RDC », ont-ils plaidé avec force.  

Fruit de trois jours de travaux, la PNE s’articule autour de neuf axes stratégiques, parmi lesquels, la sauvegarde des droits fondamentaux de l’enfant,  la prévention des vulnérabilités, la participation active des enfants,  la gouvernance intersectorielle, le financement durable  et une justice adaptée à l’enfant.

Les experts ayant contribué à l’élaboration du document ont relevé plusieurs défis majeurs,  faible priorité budgétaire accordée à l’enfance, insuffisance de la coordination inter institutionnelle  et la forte dépendance à l’aide extérieure  

Ils recommandent notamment, le renforcement des capacités du CNE, la vulgarisation de la politique auprès des communautés, la consolidation d’une base de données nationale sur l’enfance  ainsi que la création d’un Fonds national dédié à l’enfance, à l’image du Fonarev.  

La Première ministre a, pour sa part, annoncé l’intégration de la PNE dans la planification nationale et provinciale, ainsi que son inscription dans le budget de l’État, marquant ainsi une volonté claire de traduire ce texte en actions concrètes.  

 

Rédaction 

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