Lors d’un briefing de presse tenu jeudi 27 novembre 2025, à l’issue de sa mission dans le Haut-Katanga et le Lualaba, le ministre national des Mines, Louis Watum Kabamba, est revenu sur le drame meurtrier survenu sur un site minier de Mulondo. Plusieurs jeunes creuseurs artisanaux y ont perdu la vie, rappelant une fois de plus la fragilité des conditions dans lesquelles s’exerce l’exploitation minière artisanale en RDC.
Avec émotion, le ministre a rappelé que derrière chaque victime se cache une histoire familiale et communautaire, « Ces jeunes gens qui meurent comme ça, ce sont vos enfants et ce sont nos enfants, parce que nous sommes Africains. »
Responsabilités partagées et complicité silencieuse
Louis Watum a insisté sur la nécessité d’établir les responsabilités, dénonçant les acteurs qui ferment les yeux sur les conditions de travail des creuseurs, « Ce qu’il faut retenir, c’est encore une fois les responsabilités partagées de ceux qui ont permis que tous ces jeunes se retrouvent dans ce lieu-là, dans ces conditions-là, responsabilité de notre administration, responsabilité de ceux qui achètent ces minerais en sachant dans quelles conditions ils sont extraits. »
Face à l’indignation suscitée, le ministre a promis une enquête rigoureuse, « rien ne sera épargné, aucun officier de l’armée, galonné ou étoilé, aucun cadre supérieur de l’administration nationale ou provinciale ne sera épargné. Personne n’est au-dessus de la loi. »
Il a confirmé travailler en étroite collaboration avec le ministre de la Justice afin que toutes les responsabilités soient établies et que justice soit rendue.
Au-delà de Mulondo, ce drame relance avec force le débat sur la précarité et le manque de sécurité auxquels font face des milliers de creuseurs artisanaux en RDC. Il interpelle sur une question centrale, comment transformer l’exploitation minière artisanale, aujourd’hui synonyme de danger et de marginalisation, en un secteur encadré, sécurisé et porteur de dignité pour ceux qui y travaillent.
Rédaction





