Lors de la Conférence internationale sur la paix et la prospérité dans la région des Grands Lacs, tenue jeudi 30 octobre à Paris, le président français Emmanuel Macron a annoncé la prochaine réouverture de l’aéroport international de Goma, fermé depuis janvier 2025, afin de faciliter les vols humanitaires.
« S’agissant de l’accès humanitaire, nous avons acté d’œuvrer dans les prochaines semaines à la réouverture de l’aéroport de Goma pour des vols humanitaires », a-t-il déclaré.
Cette annonce a rapidement suscité une réaction de l’AFC/M23, qui la juge inopportune et en dehors du cadre des négociations de paix actuellement en cours à Doha.
Dans un communiqué signé par Lawrence Kanyuka, chef du département de la communication du mouvement, l’AFC/M23 affirme que toute initiative de ce type devrait impérativement s’inscrire dans le cadre des pourparlers menés sous médiation qatarienne, avec le soutien des États-Unis et de l’Union Africaine.
« Une telle initiative ne doit s’inscrire que dans le cadre des négociations présentement en cours à Doha sous la médiation qatarienne », peut-on lire dans le communiqué.
Le mouvement justifie son refus par la situation sécuritaire qu’il qualifie d’hostile pour les civils.L’AFC/M23 rappelle que l’espace aérien au-dessus des zones qu’il contrôle demeure fermé pour des raisons de sécurité.
Sur le plan humanitaire, le mouvement estime qu’il n’y a plus d’urgence dans les zones sous son contrôle, affirmant que les déplacés de guerre ont tous regagné leurs milieux d’origine.
« Nous ne pouvons pas permettre que des avions survolent nos positions tant que l’espace aérien n’est pas sécurisé », indique le communiqué, tout en appelant la France à faire preuve de prudence.
L’AFC/M23 met également en garde contre toute action susceptible de raviver de douloureux souvenirs dans la région des Grands Lacs.
Pour rappel, l’aéroport de Goma a été fermé en janvier 2025 à la suite des affrontements entre les FARDC et l’AFC/M23 lors de la prise de la ville.
Rédaction
 
				




