Mobiliser et engager les parties prenantes autour de la transition agroécologique, tel était l’objectif d’une réunion stratégique organisée samedi 04 octobre 2025 par Rise Up Movement Congo, en partenariat avec Socearuco, Climate Clock et Congo Bassin Conservation Society Network. L’événement a rassemblé des acteurs étatiques, des organisations paysannes, des représentants des peuples autochtones et des structures confessionnelles, dans une volonté commune de bâtir une agriculture plus résiliente et respectueuse de l’environnement.
Selon les organisateurs, cette rencontre visait également renforcement d’une synergie entre les différents services impliqués dans la la valorisation des ressources génétiques paysannes et l’amélioration de leur qualité ; pour poser les bases d’une agriculture durable capable de faire face aux défis climatiques et socio-économiques croissants.Lors de son intervention, Ladis Witanene, jeune activiste pour le climat , a dressé un constat alarmant,
« Sur le terrain, les systèmes alimentaires actuels sont responsables d’une part importante de la déforestation, de l’épuisement des sols, de la surexploitation de l’eau douce et d’environ un tiers des émissions de gaz à effet de serre. Ils aggravent ainsi le changement climatique et accélèrent la perte de biodiversité. »
Face à cette réalité, l’agroécologie apparaît comme une alternative crédible. Selon Witanene, elle permet non seulement de restaurer les écosystèmes et de renforcer la résilience des systèmes agricoles, mais aussi de répondre aux besoins alimentaires dans le respect des ressources naturelles. « l’agroécologie offre une approche cohérente pour améliorer la santé des sols, restaurer la biodiversité, renforcer la sécurité alimentaire et lutter contre les inégalités », a-t-il affirmé.
Il a lancé un appel à l’action :
Les enjeux environnementaux deviennent de plus en plus urgents, suscitant une attention politique croissante au sein des espaces internationaux. Dans ce contexte, l’intégration de l’agroécologie au cœur des conventions mondiales est essentielle pour orienter la transformation des systèmes alimentaires vers plus de durabilité et de résilience. »
Cette réunion marque une étape importante dans la construction d’un front commun pour une agriculture respectueuse des équilibres écologiques, sociaux et culturels en République démocratique du Congo.
Elle a réuni les membres des organisations de la société civile, les ONGs, les services étatiques, les Universités et Institutions de recherches , les acteurs et défenseurs environnementaux, les peuples autochtones et les membres de la communauté locale.
Par Sylvie Nabintu