Les organisations de la société civile ont organisé, vendredi 12 septembre à Bukavu, une conférence scientifique autour du thème : « Réimaginer la coopération entre acteurs scientifiques et société civile pour une action efficace contre les VBG ».
L’événement, tenu dans la salle 1 de la faculté d’Économie de l’Université Évangélique en Afrique (UEA), a rassemblé plusieurs organisations de la société civile ainsi que le centre de recherche Angaza Institute, affilié à l’Institut Supérieur de Développement Rural (ISDR) de Bukavu.
Selon Danny BAHIZIRE, directeur exécutif de l’organisation Solidarité d’Actions pour le Développement Intégré (SADI) et initiateur de cette activité, renseigne que l’objectif de cette conférence est de renforcer la lutte contre les violences basées sur le genre (VBG) en favorisant une synergie entre chercheurs, étudiants et acteurs de la société civile. Il s’agit, selon lui, de repenser ensemble les stratégies afin de rendre cette lutte plus efficace, avec des résultats plus solides et durables.
Danny BAHIZIRE explique que le manque d’impact des recherches sur les VBG par le fait que les chercheurs se concentrent principalement sur les aspects méthodologiques, tandis que les activistes sont sur le terrain, confrontés directement aux réalités vécues par la population. D’où, selon lui, l’urgence de conjuguer les efforts pour obtenir des résultats concrets et durables.
Lors de son intervention sur le thème « Vers des stratégies concertées de plaidoyer contre les VBG », Mme Sylvie NABINTU BASHIZI, chercheuse au centre Angaza Institute de l’ISDR Bukavu, a lancé un appel fort à une mobilisation collective entre chercheurs et acteurs de la société civile : « Nous menons des recherches et produisons des rapports, mais malheureusement, nous ne constatons pas de changements sur le terrain. Cela s’explique par l’absence de collaboration avec les organisations de la société civile. Nos résultats restent souvent confinés aux commanditaires. Il est donc essentiel d’établir une coopération avec la société civile pour rendre la lutte contre les VBG plus efficace », a-t-elle déclaré.
L’activité s’est clôturée par une photo de famille, précédée d’un échange interactif entre les participants et les panélistes.
Balibonera David