Deux ans se sont écoulés depuis le tragique massacre du 30 août 2023, qui a coûté la vie à plusieurs fidèles du mouvement mystico-religieux Foi naturelle judaïque messianique vers les nations Agano la Uwezo wa Neno / Wazalendo. À Goma, les familles endeuillées, et en particulier les veuves, continuent de réclamer justice et reconnaissance.
Lors d’une cérémonie de commémoration organisée vendredi, en présence du porte-parole de l’AFC et responsable de la communication, Lawrence Kanyuka, ainsi que du maire de la ville, Julien Katembo Ndalieni, la représentante des veuves, Mme Chikwanine Kahasha, a livré un témoignage poignant.
Selon elle, le massacre aurait débuté aux alentours de 3h00 du matin, alors qu’une manifestation anti-MONUSCO se préparait. C’est seulement vers 16h00 qu’elle aurait appris, par téléphone via un militaire, la mort de son époux. À l’époque, enceinte de six mois, elle affirme avoir dû se prendre en charge seule, élevant son enfant avec l’aide de bienfaiteurs qu’elle remercie pour leur soutien indéfectible.
« Le sang de nos frères, sœurs, maris et mères ne doit pas rester impuni. Les autorités congolaises impliquées doivent répondre de leurs actes », a-t-elle déclaré avec émotion.
Madame Kahasha estime que le massacre est survenu en raison de la volonté des fidèles de dire la vérité et de dénoncer la présence de la MONUSCO, dont elle juge l’action inefficace sur le terrain.
Elle appelle le régime AFC/M23 à faire preuve de responsabilité en rendant justice aux victimes et en offrant une assistance morale aux familles touchées.
Cette commémoration, marquée par le recueillement et les revendications, rappelle que les cicatrices du 30 août 2023 restent vives dans la mémoire collective de Goma.
Rédaction