Politique

Sud-Kivu : Le Cadre de Concertation de la société civile exige un sursaut national face à la crise sécuritaire

Dans un climat de tensions croissantes à l’Est de la République démocratique du Congo, les forces vives du Sud-Kivu, réunies au sein du Cadre de Concertation de la Société Civile interpellent les autorités nationales et les partenaires internationaux sur les dérives sécuritaires, diplomatiques et sociales qui menacent l’unité du pays.

La percée militaire de l’AFC-M23, marquée par la prise de Goma, Bukavu et d’autres territoires stratégiques, a mis en lumière les failles structurelles du système sécuritaire congolais. Mais au-delà des affrontements armés, la société civile pointe du doigt des causes plus insidieuses. Dans une déclaration rendue publique le 20 octobre 2025, elle dénonce l’inaction diplomatique, notamment l’absence de mise en œuvre du cessez-le-feu issu de la déclaration de Doha en juillet 2025. Elle s’inquiète du manque de transparence autour du partenariat RDC-USA sur les minerais et terres rares, perçu comme un troc de souveraineté contre une sécurité incertaine.

Le cadre de concertation de la société civile du Sud Kivu alerte sur l’isolement du Kivu, où les restrictions de mouvement et le blocage des ressources bancaires alimentent un sentiment d’abandon. Dans cette déclaration , les signatures de la déclaration disent avoir constater l’aggravation des fractures communautaires, ravivées par des nominations controversées comme celle du Général Gasita à Uvira, qui a provoqué des tensions ethniques jusque dans les rangs des FARDC.

Ils m condamnent les tentatives de manipulation politique orchestrées par certains acteurs de la société civile mais absents du terrain.

Face à cette situation, les signataires exigent une transparence totale sur les accords engageant les ressources du pays, avec une représentativité nationale. Ils appellent les partenaires internationaux, notamment les États-Unis, à envoyer un signal fort pour garantir un processus électoral crédible et une alternance pacifique en 2028. Ils réclament l’organisation urgente d’un dialogue inclusif, réunissant toutes les parties prenantes, groupes armés, forces politiques, société civile et acteurs sociaux. Et sollicitent un appui renforcé des partenaires techniques et financiers pour sortir la RDC de la crise humanitaire et sécuritaire, et bâtir une paix durable dans la région des Grands Lacs.

La société civile du Sud-Kivu ne veut plus être spectatrice, mais actrice d’un sursaut national. Elle appelle à une refondation du vivre-ensemble, à la restauration de la confiance, et à une gouvernance fondée sur la vérité et la justice.

 

Rédaction 

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