Un vent de contestation souffle dans la Chambre basse du Parlement congolais, où plus de 260 députés réclament le départ de Vital Kamerhe et d’autres membres du bureau.
Lundi 15 septembre, un groupe de députés nationaux a officiellement déposé des pétitions visant la destitution de plusieurs membres du bureau de l’Assemblée nationale, dont son président, Vital Kamerhe. Selon le député Samuel Yumba, porte-parole des pétitionnaires, la pétition contre Kamerhe a recueilli 262 signatures, largement au-dessus du seuil requis par le règlement intérieur.
Les signataires dénoncent, une mauvaise gestion administrative et financière, le blocage du contrôle parlementaire, un manque de transparence et dix mois d’arriérés dans les frais de fonctionnement et la couverture médicale des élus
Les pétitionnaires demandent l’application de l’article 31 du règlement intérieur, qui stipule que la plénière soit dirigée par un membre non concerné par la pétition. Ils espèrent une convocation dans les 72 heures.
Face à cette fronde parlementaire, Vital Kamerhe a reconnu le droit des députés à exercer leur pouvoir de contrôle, tout en appelant à la retenue. Dans son discours d’ouverture de la session de septembre, il a invité les pétitionnaires à reconsidérer leur démarche au nom de la paix et de la cohésion nationale.
Il s’agit d’un exercice parlementaire légitime qui témoigne de la vitalité de notre démocratie. Mais cette initiative mérite d’être reconsidérée à la lumière des avancées enregistrées dans la prise en charge des préoccupations soulevées », a-t-il déclaré.
Il a également exprimé ses regrets à l’égard des députés qui auraient pu se sentir offensés par ses propos ou son attitude.
Sur les sept membres du bureau de l’Assemblée nationale, seuls Isaac Jean-Claude Tshilumbayi (premier vice-président) et Christophe Mboso (deuxième vice-président) ne sont pas concernés par la pétition. Cette mobilisation parlementaire pourrait marquer un tournant dans la gouvernance de l’Assemblée nationale.
Balibonera David
