Ce 6 novembre, Journée internationale pour la prévention de l’exploitation de l’environnement en temps de guerre, nous rappelle une vérité trop souvent étouffée à l’Est de la République démocratique du Congo, la nature meurt en silence.
Dans cette région bénie par la biodiversité et les ressources du sous-sol, les conflits armés ne se contentent pas de faucher des vies humaines. Ils ravagent aussi les écosystèmes,
– Les forêts brûlent, les rivières s’empoisonnent, les sols s’asphyxient et les produits toxiques.
– Les nappes phréatiques sont souillées, l’air saturé de métaux lourds et de résidus chimiques.
– Les mines et les réserves naturelles sont pillées, transformées en caisses noires.
– Les populations déplacées, en quête de refuge, épuisent les ressources des zones d’accueil, accélérant la dégradation.
Dans ce chaos, les organisations locales peinent à documenter les crimes environnementaux. Le suivi est entravé, le plaidoyer étouffé. Les minerais extraits dans l’ombre alimentent des conflits brutaux, et une fois intégrés dans les chaînes mondiales, ils finissent dans nos téléphones, nos ordinateurs sans que leur origine sanglante ne soit jamais interrogée.
Il est temps de briser l’indifférence. L’environnement ne peut plus être relégué au rang de dommage collatéral. Sa préservation est une condition non négociable pour une paix juste, durable et inclusive.
Protéger la nature, c’est refuser que la guerre continue de tuer en silence. C’est choisir la vie, même là où tout semble voué à disparaître.
Rédaction




