L’ASBL Célébrons le Courage de la Femme (CCF) a organisé une séance de sensibilisation à l’intention des élèves membres du club de paix Umoja et des enseignants du Lycée Kamanyola, situé dans le territoire de Walungu. Cette activité s’inscrit dans le cadre du projet de renforcement de l’engagement civique et de la participation des jeunes à la bonne gouvernance au Sud-Kivu, avec une approche axée sur la résilience et le vivre-ensemble. Elle est financée par la Coopération Suisse.
L’objectif principal de cette initiative est d’outiller les jeunes avec des connaissances théoriques leur permettant de s’impliquer activement dans les processus de consolidation de la paix. À cette occasion, les participants ont été sensibilisés sur la Résolution 2250 du Conseil de sécurité des Nations Unies ainsi que sur la Charte africaine de la jeunesse.
Selon Augustin Maombi, animateur au sein de CCF et orateur du jour, la Résolution 2250 repose sur cinq piliers fondamentaux, participation des jeunes dans les processus décisionnels, protection de la jeunesse en période de conflit, prévention des violences, partenariat entre les acteurs et désengagement et réintégration des jeunes affectés par les conflits.
Il a souligné que cette résolution exhorte les États membres à inclure les jeunes filles et garçons dans les processus de paix, à respecter leurs droits, à lutter contre les violences basées sur le genre, et à mener des enquêtes rigoureuses contre les auteurs de crimes tels que les viols et autres abus.
« La sensibilisation dans les écoles est stratégique, car elles constituent les principaux lieux de fréquentation des jeunes. En touchant cette catégorie, le message peut se diffuser plus largement dans les communautés et contribuer à freiner les dynamiques qui entravent la paix », a-t-il expliqué.
Il a également précisé que la Charte africaine de la jeunesse et la Résolution 2250 placent les revendications des jeunes au cœur des efforts de construction de la paix dans les États membres. La jeunesse joue un rôle crucial dans la protection de l’environnement et le développement du pays.
Les élèves, quant à eux, ont exprimé leur engagement à partager les enseignements reçus avec leurs camarades :
« Après avoir été suffisamment informés sur la Résolution 2250 et la Charte africaine de la jeunesse, nous allons restituer ces connaissances à nos collègues pour qu’ils comprennent leurs droits et devoirs. Nous les inviterons surtout à ne pas abandonner les études. La jeunesse est l’avenir de demain. Nous voulons aussi sensibiliser nos amis du quartier qui ont des intentions négatives, comme le banditisme, la destruction des biens communautaires, les viols ou le vol », ont-ils déclaré.
La séance s’est tenue dans la salle de réunion de la 5e CELPA et a réuni une trentaine de participants, dont des élèves, des enseignants du club de paix Umoja, ainsi que le représentant du Conseil local de la jeunesse de Kamanyola.
Par Wendo J
 
				



