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Journée internationale de la jeunesse : à Goma, les jeunes entrepreneurs témoignent de leur résilience

Le monde célèbre la journée internationale de la jeunesse le 12 Août de chaque année, cette année la ville de Goma met en lumière le courage et la détermination de sa jeunesse. Malgré les crises successives, les jeunes entrepreneurs de la région continuent de bâtir, d’innover et de croire en un avenir meilleur.

 Une jeunesse frappée par les conflits

Sept mois après l’entrée des rebelles de l’AFC-M23 dans la ville, le 27 janvier dernier, les stigmates du conflit sont encore visibles. Les pillages massifs ont anéanti les efforts de nombreux jeunes qui avaient investi dans des projets ambitieux.

Nankafu, jeune entrepreneure dans le secteur de la mode, a vu son rêve s’effondrer en une nuit.

« Lors de l’entrée du M23, des personnes armées ont fait irruption dans ma boutique et ont tout emporté. J’ai tout perdu », confie-t-elle avec émotion.

Samuel Kasereka, photographe à Biréré, a vécu une tragédie similaire.

« Le lendemain de la prise de la ville, mon studio a été pillé. Aucun matériel n’a été épargné. »

 Repartir de zéro, malgré les obstacles

Malgré leur volonté de rebondir, les jeunes entrepreneurs font face à des défis majeurs. La fermeture de l’aéroport de Goma complique l’acheminement des marchandises, obligeant les commerçants à emprunter des itinéraires plus longs et coûteux. À cela s’ajoutent des charges fiscales jugées excessives.

« On lance un petit business de moins de 200 dollars et on nous impose des taxes de 100 000 FC par mois. C’est décourageant », déplore un jeune commerçant du quartier de l’entrée présidentielle.

Eliane Munyololo, courtière, paie 50 dollars de loyer mensuel, en plus des taxes.

« On n’a presque pas de clientèle ces derniers temps. Je lutte pour payer mon loyer. Si cela continue, je vais tout arrêter », confie-t-elle.

L’entrepreneuriat comme refuge

Dans un contexte où l’accès à un emploi stable reste limité, l’entrepreneuriat apparaît comme une alternative pour de nombreux jeunes formés mais sans débouchés. Pourtant, ce refuge est semé d’embûches.

En cette Journée internationale de la jeunesse, il devient crucial d’écouter ces voix et d’agir. Soutenir les jeunes entrepreneurs, c’est investir dans l’avenir d’une ville économiquement stable et indépendante.

Quelles solutions pour demain ?

Des analystes locaux appellent à des mesures concrètes :

Réduction des taxes pour les petites entreprises

Accès facilité aux financements

Réouverture des voies commerciales, et le programmes d’accompagnement entrepreneurial.

La résilience de la jeunesse de Goma est une richesse précieuse. Elle mérite d’être valorisée, soutenue et protégée.

 

 Michaël L 

 

 

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