Depuis le mois de février 2025, le Parc National de Kahuzi Biega PNKB fait face à une montée en vitesse de l’exploitation illégale du bois (braise et planches) dans le territoire de KABARE. Cette exploitation est plus rapportée dans les groupements de MITI, MUDAKA, Irhambi-KATANA et à KASHEKE dans le territoire de KALEHE précisément dans les groupements de KALONGE et Mbinga-Sud vers Biega Kasirusiru.
Dans une lettre adressée aux autorités politiques du mouvement du 23 mars M23 et dont une copie est parvenue à la rédaction centrale de www.lifeinfos.net , le Réseau des Organisations des jeunes engagé dans le changement climatique, Conservation de la Biodiversité, Zones humides et Froides ROJECF-RDC appellent les autorités à l’action pour barrer la route aux destructeurs de ce patrimoine mondial.
Dans cette lettre, les signataires renseignent que les résultats des enquêtes des chercheurs sur le terrain prouvent qu’au moins 3 000 sacs de braise sont chaque jour acheminé vers les marchés de la ville de Bukavu au Sud-Kivu et à Goma au Nord-Kivu. A ceci s’ajoute le braconnage auquel fait faces les espèces emblématiques de ce patrimoine mondial de l’UNESCO perpétré par les braconniers.
Ces dernies ajoutent que cette exploitation illégale s’accélère actuellement et le commerce des produits du Parc accentue la dégradation des habitats des gorilles, mettant ainsi en péril ses espèces rares protégées contribuant à la destruction de PNKB, le patrimoine naturel essentiel pour les provinces du Sud-Kivu et du Nord-Kivu.
Ainsi que l’essentiel de la population qui dépend de ses nombreux services Eco systémiques qui contribuent au développement de la sous-région des Grands-Lac ; comme l’eau douce avec risque de provoquer la diminution du débit du niveau des barrages de la Rivière Ruzizi qui fournissent l’énergie hydroélectrique pour le développement dans la sous-région
Le Réseau des Organisations des jeunes engagé dans le changement climatique, Conservation de la Biodiversité, Zones humides et Froides ROJECF-RDC soulignent que ces pratiques violent les lois en vigueurs sur la protection des ressources naturelles notamment la loi num 14/003 du 11 février 2014 relative à la conservation de la nature
Vu le niveau de la dégradation, le ROJECF-RDC sollicitent l’implication urgente des autorités politiques de l’Alliance Fleuve Congo AFC-M23 pour non seulement arrêter cette hémorragie de la biodiversité plus importante, « une destination touristique du monde où vivent les gorilles de plaine de l’Est » mais aussi punir les auteurs (destructeurs).
D’arrêter et de sanctionner toute personne impliquée dans la destruction du Parc National de kahuzi Biega PNKB faisant un business ouvert des braises à Bukavu et à Goma mais aussi de mettre en place une commission conjointe de suivi et d’enquêter sur la chaine de traçabilité des produits extraits illégalement du PNKB et vendus au Sud-Kivu et au Nord-Kivu.
Et la Suspension immédiate de tous les marchés de braises issues du PNKB dans les villages environnants la ville de Bukavu. Ceci dans le but de mettre fin à cette barbarie basée sur la destruction de ce patrimoine mondial commun et unique afin de garantir une justice environnementale dans un Etat de droit digne et respecté.
Par Sylvie NABINTU
