Environnement

Bukavu : Les journalistes appelés à renforcer leur engagement pour l’environnement

Dans une ville confrontée à de nombreux défis écologiques, une les journalistes environnementalistes de la ville de Bukavu au Sud-Kivu se sont réunis ce vendredi 05 septembre 2025 pour réfléchir à la valorisation des récits environnementaux locaux.

Organisée par Zuka SARL, entreprise sociale engagée dans le changement de comportement, cette rencontre a mis en lumière le rôle crucial des médias dans la sensibilisation et la mobilisation autour des enjeux environnementaux.

Des récits locaux pour un écho mondial

Janvier Barahiga, représentant de Zuka SARL, a ouvert les échanges en soulignant le rôle négligé mais fondamental du journalisme environnemental. Selon lui, les histoires locales, même modestes, peuvent résonner bien au-delà des frontières si elles sont racontées avec authenticité et précision.

« Beaucoup de journalistes abandonnent les sujets environnementaux, pensant qu’ils ne rapportent pas. Pourtant, ces récits peuvent transformer la société et offrir des opportunités économiques aux professionnels des médias », a-t-il affirmé.

Barahiga a encouragé les journalistes à sortir du cadre politique dominant, à aller sur le terrain et à documenter les initiatives locales, souvent porteuses de solutions concrètes.

La RDC, un terrain fertile pour le journalisme environnemental

Justin Murhula, journaliste environnementaliste au média en ligne Mkulima.net, a présenté les multiples opportunités qu’offre le journalisme environnemental en République démocratique du Congo. Il a rappelé que le pays regorge de ressources naturelles notamment des forêts, rivières, biodiversité qui constituent une richesse inestimable pour les reporters.

« Il existe de nombreux acteurs internationaux intéressés par l’environnement en RDC. Les journalistes peuvent en tirer parti pour produire des reportages de qualité et améliorer leurs conditions de vie », a-t-il conclu.

Le journalisme de solution, une approche engagée

Egide Kitumaini, journaliste environnementaliste basé au Sud-Kivu, a pour sa part mis en avant le journalisme de solution, une approche qui dépasse la simple narration des faits pour proposer des réponses concrètes aux défis communautaires.

« Le journalisme de solution commence par une compréhension profonde des problèmes locaux. Il implique d’enquêter, de sensibiliser et d’impliquer les communautés dans la recherche de solutions », a-t-il expliqué.

Kitumaini a insisté sur l’interconnexion entre les enjeux environnementaux et les autres sphères de la vie  santé, économie, politique soulignant qu’aucune activité humaine ne peut prospérer sans un environnement sain.

Il a également plaidé pour une approche inclusive, invitant les journalistes à aller à la rencontre des populations marginalisées, y compris les peuples autochtones et les personnes analphabètes, afin de co-construire des récits porteurs de changement.

Une volonté collective d’agir

À l’issue de cette rencontre, les journalistes présents ont exprimé leur détermination à intégrer davantage les solutions environnementales dans leurs productions médiatiques. Une dynamique nouvelle semble se dessiner à Bukavu, où les professionnels de l’information veulent désormais faire de l’environnement un pilier de leur engagement journalistique.

 

Michael L

 

 

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