Vingt-neuf ans se sont écoulés depuis que Mgr Christophe Munzihirwa Mwenengabo, ancien Archevêque de Bukavu, a été assassiné dans un contexte de guerre et de chaos. Ce 29 octobre, une messe commémorative a été célébrée en sa mémoire à la cathédrale de Bukavu, présidée par Mgr François-Xavier Maroyi.
Sous une pluie fine, des milliers de fidèles vêtus de tenues symboliques ont rendu hommage à ce pasteur courageux, considéré comme un martyr de la paix. Dans son homélie, Mgr Maroyi a salué les qualités exceptionnelles de Mgr Munzihirwa, rappelant son engagement total envers les plus vulnérables, jusqu’au sacrifice ultime.
“L’esprit de domination et de supériorité nous domine. Nous voulons tous être des chefs. Même dans nos Églises, cela devient une habitude. L’exemple de Mgr Christophe Munzihirwa devrait éveiller notre conscience. Car, pour construire notre pays et notre Église, nous devons rester humbles”, a déclaré Mgr Maroyi, appelant à une introspection collective.
Lors de cette cérémonie, l’abbé Boniface Kanozire, président du Tribunal ecclésiastique interdiocésain de Bukavu et vice-postulateur de la cause de béatification, a annoncé que la phase de reconnaissance diocésaine a été validée par Rome. Le Père Sylvestre Cebolada poursuit désormais le travail auprès du dicastère romain. Le diocèse invite les fidèles à persévérer dans la prière pour que cette cause aboutisse.
À l’issue de la célébration, des gerbes de fleurs ont été déposées sur les tombes des trois archevêques reposant dans le mausolée de la cathédrale , Mgr Christophe Munzihirwa, Mgr Emmanuel Kataliko et Mgr Charles Mbogha Kambale trois figures spirituelles dont l’héritage demeure vivant dans la mémoire collective.
Malgré les hommages et les prières, l’Est de la République démocratique du Congo reste marqué par l’instabilité et les violences. Le message de paix et de justice porté par Mgr Munzihirwa résonne encore, comme un appel à la conscience nationale et à la réconciliation durable.
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