Politique

Assemblée Nationale: Après Kamerhe, la guerre de succession embrase l’UNC

Depuis la démission inattendue de Vital Kamerhe le 22 septembre 2025, la présidence de l’Assemblée nationale est plongée dans une incertitude prolongée. Un mois s’est écoulé sans qu’aucun successeur ne soit désigné, laissant le fauteuil vide au cœur de l’hémicycle et alimentant un climat de spéculations, de rivalités et de crispations au sein de la majorité parlementaire. Ce silence institutionnel, lourd de conséquences, révèle les tensions latentes et les ambitions contrariées qui traversent la coalition au pouvoir.

Dans les coulisses de la coalition au pouvoir, l’absence de directives claires de l’autorité morale alimente une lutte de positionnement féroce. Les ambitions personnelles s’exacerbent, les alliances se recomposent, et l’équilibre de l’Union sacrée vacille.

L’UNC, parti de Kamerhe, revendique haut et fort la reconduction de son leadership à la tête de la chambre basse. Son secrétaire général, Billy Kambale, martèle que ce poste doit revenir au parti, au nom de la continuité et du poids politique acquis au sein de la majorité selon média Congo,  mais derrière cette revendication officielle, une bataille interne s’intensifie.

Aimé Boji, ancien ministre du Budget et actuel ministre de l’Industrie, aurait présenté sa démission du gouvernement Suminwa le 20 octobre, selon plusieurs sources concordantes. Objectif est de se positionner pour la présidence de l’Assemblée nationale. Son initiative, discrètement soutenue par certains ténors de l’Union sacrée, fait grincer des dents au sein même de l’UNC.

Jean-Baudouin Mayo, député national et figure historique du parti, dégaine un message incendiaire sur X. Sans nommer Boji, il dénonce une trahison orchestrée par des « mercenaires et autres Brutus » qui auraient poignardé le parti et son président dans le dos. Il affirme sa propre candidature et rappelle que seule l’UNC est légitime pour occuper ce poste stratégique.

Ce duel fratricide entre Boji et Mayo expose les fractures profondes qui traversent l’UNC. L’enjeu dépasse la simple succession, il touche à l’âme du parti, à sa fidélité envers Kamerhe, et à sa place dans l’architecture du pouvoir.

Au moment où le vote approche, les regards se tournent vers l’autorité morale de la coalition. Sa capacité à trancher sans affaiblir l’alliance sera décisive pour préserver la stabilité politique dans les mois à venir.

 

Rédaction 

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