C’est devant un public attentif que Battiston Laisi Mazanga a soutenu, vendredi 07 novembre 2025, son mémoire de diplôme d’études approfondies (DEA) en Sciences Politiques et Administratives à l’Université Officielle de Bukavu. Intitulé « Pratiques néo-patrimonialistes et accès au pouvoir au sein des institutions politiques provinciales au Sud-Kivu », ce travail a été salué par le jury et couronné d’une mention Distinction.
Dans son analyse, Battiston Laisi Mazanga parlé des mécanismes informels qui gangrènent l’accès au pouvoir dans les institutions provinciales du Sud-Kivu. Il dénonce un système où le favoritisme, le clientélisme, la corruption, le copinage et l’influence des autorités morales prennent le pas sur les compétences et la méritocratie.
« Le néo-patrimonialisme, c’est ce mélange entre un État moderne et des pratiques traditionnelles de pouvoir. On le voit notamment dans les élections des gouverneurs, où les critères ethniques et les intérêts personnels priment sur l’intérêt général », explique l’auteur.
Le mémoire souligne que ces pratiques freinent le développement de la province du Sud-Kivu, en instaurant une culture politique basée sur l’appartenance plutôt que sur la compétence. Battiston appelle à une prise de conscience collective ,choisir un dirigeant parce qu’il est compétent, et non parce qu’il est « de chez soi », serait déjà une avancée majeure.
« Il est temps de changer la manière de désigner les animateurs politiques si nous voulons réellement impulser le développement de notre province », conclut-il.
Ce travail, à la fois critique et constructif, s’inscrit dans une volonté de repenser la socialisation politique au Sud-Kivu. Il ouvre la voie à un débat nécessaire sur la gouvernance locale et les réformes institutionnelles.
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