Mines

Sud-Kivu: Bombardement du site minier de Twangiza Mining à Luhwinja, territoire de Mwenga

Quatre bombes ont été larguées tôt le matin du mercredi 15 octobre 2025 sur le site minier de la société Twangiza Mining, situé à Namihombo, dans le groupement Luchiga à Luhwindja, territoire de Mwenga.

Selon des témoignages recueillis sur place, des drones de marque SYKOY auraient largué trois bombes sur une partie de l’usine, notamment du côté de la station de carburant, provoquant un incendie dévastateur entre 4h00 et 5h00 du matin.

Cette attaque a semé la panique parmi les employés présents sur le site, certains étant en service, d’autres en repos dans les champs. Tous se sont dispersés, les uns se réfugiant dans la forêt, les autres dans les villages environnants.

Depuis la prise de la chefferie de Luhwindja par l’AFC-M23, le mardi 6 mai 2025, l’usine est passée sous leur contrôle. Le mouvement avait renvoyé l’ensemble des employés avant d’en rappeler certains quelques jours plus tard pour relancer l’exploitation de l’or.

Contactez à ce sujet, le sous-lieutenant Méya Gbé Jérémie, directeur de la SCIFA et porte-parole du secteur opérationnel Sukola 2 Nord Sud-Kivu, affirme ne pas connaître l’origine des drones et confirme que l’armée régulière FARDC respecte le cessez-le-feu,

« Les forces régulières ne peuvent pas bombarder. En cette période, nous mettons tout en œuvre pour garantir l’efficacité du cessez-le-feu que le gouvernement congolais s’efforce de faire respecter à tous les niveaux », a-t-il déclaré.

Le porte-parole du secteur opérationnel Sukola 2 Nord a promis de revenir sur les faits dès qu’il disposera tous les éléments.

Pour rappel, dans une lettre signée à Kinshasa le 27 juin 2025, la société Twangiza Mining avait dénoncé l’exploitation illégale de son site minier et la prise en otage de son personnel par l’AFC/M23 et des militaires rwandais se faisant passer pour de nouveaux investisseurs.

« Après avoir fracturé nos coffres-forts avec violence, ces rebelles de l’AFC-M23 ont menacé et contraint nos ouvriers à retourner dans la mine de Twangiza pour travailler à leur profit. Craignant pour leur vie et leur sécurité, certains employés ont obéi jusqu’à ce jour. Il faut signaler que ce groupe de  rebelles et militaires rwandais  ainsi que leurs complices exploitent notre site minier sans respecter les normes de sécurité, de santé au travail ni environnementales, exposant ainsi notre personnel pris en otage et la population environnante à de graves risques sanitaires et écologiques », ont déclaré les responsables de Twangiza Mining dans leur communiqué de presse.

Nos tentatives pour entrer en contact avec le point focal communication de l’AFC-M23 sont restées infructueuses.

 

Par David BALIBONERA

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