L’Alliance Fleuve Congo (AFC-M23) a confirmé, lors d’une conférence de presse tenue vendredi 22 Août 2025 à Goma, l’envoi d’une délégation à Doha dans le cadre des pourparlers en cours. Le mouvement rebelle a tenu à clarifier les contours de cette mission, insistant sur son caractère strictement limité.
Un mandat ciblé et assumé
Selon Bertrand Bisimwa, coordonnateur adjoint de l’AFC-M23, la délégation dépêchée au Qatar est composée de deux membres uniquement. Leur mandat se concentre sur deux points précis : la mise en place d’un mécanisme de cessez-le-feu et la libération des prisonniers.
« Nous avons une délégation à Doha, et nous l’assumons officiellement. Mais elle est là uniquement pour discuter des mécanismes de cessez-le-feu et de la libération des prisonniers, point final », a-t-il déclaré avec fermeté.
Format restreint, enjeux ciblés
Le choix d’une délégation réduite s’explique, selon Bisimwa, par la nature technique et politique des discussions en cours. Il a souligné que ces questions ne nécessitent pas une large représentation, contrairement à d’autres formats de négociation.
« Ce sont des questions techniques et politiques qui ne nécessitent pas une grande délégation comme on le voit souvent », a-t-il précisé.
Mise en garde contre toute tentative de déviation
Le coordonnateur adjoint a également mis en garde contre toute tentative d’élargir les discussions à d’autres sujets, notamment le projet de paix initié par Kinshasa. Il a été catégorique :
« Nous avons été très clairs : personne ne prendra notre délégation en otage pour discuter de ce fameux projet de paix venu de Kinshasa. »
Des étapes futures conditionnées
Bertrand Bisimwa a conclu en indiquant que d’autres étapes pourraient être envisagées, mais uniquement après des avancées concrètes sur les deux priorités actuelles : le cessez-le-feu et la libération des prisonniers.
Un dialogue sous tension
Cette prise de position intervient alors que Kinshasa évoque une relance prochaine du processus de paix, incluant l’ensemble des acteurs. Une divergence de fond qui met en lumière les tensions persistantes autour du cadre et du contenu des négociations, et qui laisse planer l’incertitude sur l’issue du dialogue.
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