À Bafwasende, dans la province de la Tshopo, la société civile, la jeunesse et la notabilité locale tirent la sonnette d’alarme. Dans une déclaration conjointe rendue publique le weeekebd dernier, elles dénoncent l’exploitation illégale de l’or par une société minière ougandaise dans la localité de Singamwambe.
Dans ce document , les signataires renseigne que cette entreprise, identifiée comme Kampala Wang Mining, opère en toute illégalité, engageant de nombreux ressortissants ougandais en situation irrégulière sur le sol congolais, au détriment de la main-d’œuvre locale. Une pratique jugée non seulement illégale, mais également dangereuse sur le plan sécuritaire.
« La société a commencé l’exploitation sans contacter les ayants droit, sans signer le cahier des charges et, en plus, elle ne verse aucune part à la communauté locale », fustige le président de la société civile de Bafwasende.
Les griefs ne s’arrêtent pas là Kampala Wang Mining, elle est également accusée d’échapper à tout contrôle fiscal et de marginaliser les coopératives locales, en violation flagrante du Code minier congolais. « L’exploitation en solo est interdite. Même les services de taxation et d’impôts ne perçoivent pas l’argent », poursuit la société civile.
Inquiets d’un risque d’infiltration dans un contexte de tension sécuritaire croissante à l’Est de la RDC, ces acteurs locaux exigent la suspension immédiate des activités de la société incriminée. « Les mouvements du M23 nous guettent. Ici, nous sommes à la porte de la Tshopo. Vous savez que les Ougandais sont dans cette guerre », a averti Franck Bangwabendi, l’un des membres de la jeunesse locale.
Les autorités provinciales et nationales sont désormais interpellées pour faire la lumière sur cette exploitation présumée illégale et garantir la souveraineté économique et sécuritaire du territoire.
