Le gouvernement provincial du Sud-Kivu, sous l’autorité de Kinshasa, a lancé une alerte préoccupante concernant une incursion présumée de militaires rwandais sur le territoire congolais. Dans un communiqué officiel rendu public dimanche 7 septembre, les autorités dénoncent l’entrée d’environ 750 soldats rwandais sur l’île d’Idjwi, située au cœur du Lac-Kivu.
Selon le document signé par le ministre provincial de l’Agriculture, cette force étrangère aurait pénétré sur le territoire congolais de nuit, en empruntant la piste de Musoko. Les autorités locales évoquent une opération discrète et coordonnée, qui soulève de vives inquiétudes quant à la sécurité et à la souveraineté nationale.
Le communiqué révèle également que des travaux de construction d’un camp de police rwandaise ont été observés à Bwando, dans le groupement de Mugote. Ce site est situé en bordure du lac Kivu, directement en face de la ville rwandaise de Kibuye. Pour Kinshasa, cette initiative constitue une violation flagrante de l’intégrité territoriale de la République démocratique du Congo, assimilée à une tentative d’annexion déguisée, orchestrée sous la couverture du M23.
Le gouvernement provincial condamne fermement cette incursion, qu’il qualifie de nouvel acte d’agression. Il appelle le gouvernement central à saisir en urgence les mécanismes internationaux tels que, la CIRGL (Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs), l’Union Africaine, les garants des processus de paix de Washington et Doha
Un appel pressant est également lancé à la communauté internationale, aux Nations Unies, à la SADC, ainsi qu’aux partenaires bilatéraux, afin qu’ils constatent cette escalade et prennent des mesures urgentes.
Les autorités du Sud-Kivu exhortent à une mobilisation immédiate pour mettre un terme à ce qu’elles qualifient de politique d’occupation déguisée. Elles insistent sur la nécessité de défendre la souveraineté nationale et de préserver la paix dans la région des Grands Lacs.
La Rédaction
