La fête nationale du 30 juin 2025 a été marquée par une controverse d’ampleur. À l’occasion de la diffusion officielle sur la RTNC, le média public a omis délibérément l’image de l’ancien président Joseph Kabila Kabange dans la séquence consacrée à la lignée des chefs de l’État. À sa place, Félix Tshisekedi a été présenté comme le 4e président, effaçant de faits de 18 années de l’histoire politique récente du pays.
Une décision qui a fait réagir le PPRD, à travers son cadre Ferdinand Kambere, dénonçant une usurpation d’identité institutionnelle et une falsification de la mémoire républicaine.
Dans une déclaration transmise à la presse, l’ancien député accuse la RTNC d’avoir violé plusieurs dispositions légales du Code numérique, notamment les articles 84, 311, 325 et 96. « Ce geste est tout sauf anodin : c’est une infraction numérique punie par la loi », martèle Kambere.
Selon lui, l’article 30 de la Constitution garantit à tout citoyen, y compris à un ancien président, le droit de circuler et de s’installer librement sur le territoire national. « La couverture médiatique du récent déplacement de Kabila à Goma, assimilé par certains médias publics à une trahison nationale viole également ce droit fondamental », ajoute-t-il.
Le cadre du PPRD dénonce également une propagande orchestrée par le pouvoir en place visant à « faire disparaître symboliquement » Kabila de l’histoire politique du pays. Une pratique qui, selon lui, s’apparente à une « violence contre l’État de droit », et qu’il qualifie de « mort civile illégale ».
« Supprimer Kabila des archives, c’est nier 18 ans de République et insulter le peuple congolais qui a voté pour la Constitution », soutient-il.
Kambere appelle à l’ouverture d’une enquête parlementaire ou judiciaire sur les agissements de la RTNC, rappelant que la loi n°11/001 sur le CSAC impose la neutralité du service public de l’audiovisuel. Toute infraction en ce sens, insiste-t-il, devrait entraîner des sanctions.
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