Dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun, où les enjeux fonciers se mêlent aux défis climatiques et sociaux, un atelier de validation s’est tenu les 4 et 5 septembre à Maroua, avec pour objectif de renforcer l’accès des femmes à la terre.
Organisé dans le cadre du projet de conservation des zones humides du bassin du lac Tchad, mis en œuvre par Alinéa International avec le soutien financier de Affaires mondiales Canada, l’événement a réuni une trentaine de participants issus des administrations sectorielles, des organisations de la société civile, des agences des Nations unies et des médias.
Pendant deux jours, les travaux ont permis de finaliser un Plan d’Action Genre et Foncier (PAGF), conçu pour corriger les déséquilibres persistants dans l’accès et le contrôle des terres par les femmes. Le document validé propose des mesures concrètes, des indicateurs de suivi et un calendrier de mise en œuvre sur 24 mois, avec une entrée en vigueur immédiate dans la plaine de Waza-Logone.
< Ce plan d’action est le fruit d’un travail collectif. Il marque une volonté claire de repositionner les femmes comme actrices de la gouvernance foncière, et non comme bénéficiaires secondaires », a déclaré Oumarou Mohamadou, coordonnateur du projet.
L’atelier a été animé par Baltazar ATANGANA, expert en genre et facilitateur principal, qui a souligné la portée stratégique du document,
< L’accès des femmes à la terre ne relève pas de la bienveillance, mais d’une exigence structurelle. Ce plan est un outil de transformation, pas un simple protocole énumérant des axes stratégiques. Il propose des actions concrètes, quantifiables et mesurables. >
Du côté des organisations locales, l’enthousiasme était palpable. Les représentantes des réseaux féminins de Waza et Pette ont salué une démarche qui, selon elles, < donne enfin une voix aux réalités vécues sur le terrain >.Ce plan nous parle. Il prend en compte nos réalités, nos contraintes, et surtout, il nous implique dans sa mise en œuvre. C’est une avancée que nous attendions depuis longtemps», a affirmé une représentante de la société civile.
L’atelier s’est clôturé par la signature d’une déclaration d’engagement institutionnel et communautaire, qui servira de socle pour les interventions futures dans les zones humides du bassin du lac Tchad.
Par Lifeinfos.net