Société

Uvira : La société civile de Fizi alerte sur l’urgence sécuritaire et humanitaire

Le bureau de coordination de la société civile du territoire de Fizi tire la sonnette d’alarme face à la détérioration inquiétante de la situation sécuritaire et humanitaire dans la région. Alors que le pays traverse une période critique marquée par la guerre du M23/AFC, le territoire de Fizi est le théâtre de violences répétées, notamment des assassinats ciblés, des arrestations arbitraires, des cas de torture et de vols à main armée.

La société civile déplore la rupture du climat de collaboration entre les groupes armés Wazalendo eux-mêmes, mais aussi entre ces derniers et les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), ainsi qu’avec la population locale. Cette méfiance mutuelle a engendré des affrontements armés dans plusieurs villages, causant des pertes humaines et matérielles quasi hebdomadaires, et plongeant les habitants dans une panique généralisée. Les activités socio-économiques sont gravement paralysées.

Le bureau cite notamment les événements survenus du 24 au 25 octobre 2025 à Misisi, dans le groupement Basikasilu (secteur de Ngandja), où une incompréhension entre deux factions Wazalendo a dégénéré en échanges de tirs, causant plusieurs  dégâts.

La population a fui massivement par crainte de représailles. Deux blessés sont actuellement pris en charge à l’hôpital général de référence de Kilembwe. Les femmes enceintes et les enfants, exposés à des maladies hydriques et hygiéniques, nécessitent une assistance humanitaire urgente. 

La société civile de Fizi réaffirme son engagement pour la paix, les droits humains et la cohésion sociale entre toutes les tribus du territoire. Elle appelle à :

Une coordination urgente entre les factions armées sous la supervision des FARDC et de la police nationale,

La convocation d’un conseil de sécurité élargi aux groupes armés, aux représentants communautaires et à la société civile,

La restitution à la base des résolutions issues de la retraite tenue à Uvira du 16 au 20 octobre 2025, visant à construire le vivre-ensemble entre les civils, les Wazalendo et les autorités congolaises,

La société civile insiste sur le respect du droit international humanitaire et la restauration de l’autorité de l’État comme conditions indispensables pour sortir de cette crise.

 

Rédaction 

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